Pari tenu

Electropicales : deux jours à enflammer le Barachois

  • Publié le 5 mai 2019 à 17:08
  • Actualisé le 3 août 2020 à 17:00

Ces 3 et 4 mai 2019 sur le Barachois à Saint-Denis, deux jours de folie ! Pour cette onzième édition, les Electropicales ont tout misé sur un festival plus court, mais aussi plus intense. On peut dire que la pari a été plutôt bien tenu. (photo Facebok/Électropicales-Gwael Desbont)

Vous reprendrez bien un peu de paillettes ? Commençons par le meilleur - et ce n'est qu'un avis personnel - : la scène Garçon Sauvage. Impossible de manquer l'ambiance électrique que la scène LGBT a apporté samedi soir sous le chapiteau installé pour l'occasion. Du show incroyable offert par les Drags de Garçon Sauvage, un collectif lyonnais, aux rythmes endiablés de L'Homme Seul ou Doctr, impossible de sortir de là indemne. Des paillettes, de l'amour et une bonne dose de sueur, cela résume assez bien les neuf heures de DJ sets qui ont inondé les oreilles des festivaliers.

Mais rendons à César ce qui est à César. Dès le vendredi, les rappeurs Kekra et Hamza avaient déjà bien travaillé le public. Autre registre, même ambiance électrique. Si la soirée avait commencé plutôt doucement, à 20h30, la foule était déjà bien présente pour bouger aux rythmes des sons du mystérieux Kekra, caché derrière son masque qui ne le quitte jamais. Thomas Bordese, co-directeur du projet, ne cachait pas sa joie d'avoir réussi à mettre la main sur cette pépite du rap français à la veille du top départ du festival. Et on ne peut que le comprendre.

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Hamza, grosse tête d'affiche du festival, n'a pas non plus manqué de faire bouger la foule - dont certains étaient présents spécialement pour lui, n'oublions pas de préciser. L'artiste belge fait son bout de chemin depuis un moment déjà, et il n'y a pas à dire, son audience réunionnaise l'attendait avec une impatience indéniable au vu des centaines de personnes présentes pour l'acclamer pour son premier concert sur l'île.

Des coups de coeur à n'en plus finir

Mais le coup de coeur de ce vendredi soir revient tout de même - et c'est encore une fois un avis tout à fait subjectif - à AZF. Si son DJ a démarré sur des sonorités trap, la DJ française a très vite dévié sur de la techno industrielle qui a envahi le Barachois comme une onde de choc. Une façon parfaite de faire la transition entre le hip-hop et la techno, l'Islandais Bjarki ayant clôturé la soirée dans une ambiance tout aussi électrique. Du côté du chapiteau, le duo de Nova Materia a dominé la scène Madchester, et ont hypnotisé la foule avec un savant mélange de techno, post-punk et musique indus' pour bien préparer la scène à la légende Dave Haslam, qui s'est occupé du closing du chapiteau.

Samedi soir, difficile de faire le choix entre les deux scènes. Nyna Curtis d'un côté, Eric le Comte de l'autre pour ouvrir l'après-midi, les allers-retours sont incessants pour profiter des deux artistes. Et ce ballet va devoir durer toute la soirée, même s'il faut bien avouer que le set de plus de deux heures de Deena Abdelwahed a littéralement cloué sur place la foule. Entre sonorités maghrébines et musique électronique, l'artiste gagne sans hésiter le prix du coup de coeur de la soirée. Mention spéciale à sa voix incroyable, qu'elle a prêté un peu plus tard dans la soirée au DJ Doctr l'espace de quelques minutes.

En parlant de Doctr, si la quasi-totalité de la foule a choisi Agoria pour bien terminer son festival, ce qu'il se passait sous le chapiteau au même moment valait largement le détour. Une italo disco entraînante, les Garçons Sauvages sur scène, la moitié du public conviée à les rejoindre, et un mot pour terminer ces deux jours en beauté : " C'est ce qui vous rend unique qui vous rend beau ". Finalement, difficile de dire si on est ressorti de là avec plus de paillettes sur le visage que dans les yeux. A l'année prochaine !

as/www.ipreunion.com

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