Tribune libre de Youssouf Omarjee

Voyage au coeur du coeur des matières

  • Publié le 17 juillet 2019 à 14:11
  • Actualisé le 17 juillet 2019 à 14:19

Je voudrais vous parler de coeur à coeur, de votre coeur au mien, de nos mille couleurs à l'unique rouge vif qui nous unit, couleur du sang, couleur de vie aux côtés du reflet bleu de l'eau aussi précieux soit-il à la vie. Bien d'autres éléments, matériels et immatériels, au même titre que l'air, sont nécessaires à ce que nous soyons vivants sans seulement y paraître. Ainsi va la vie, ainsi de suite, mais, il m'est venue cette petite réflexion offerte en partage me conduisant à faire fleurir des métaphores autour des coeurs.

En effet, il y a, en premier lieu, les cœurs durs comme le fer et qui nécessitent de trouver face à eux des boucliers de carbone pour résister à leurs assauts sans scrupule aucun, on dirait même presqu’inhumains par détours. Le temps finira par leur apporter le charme de l’ocre, couleur rouille, et, l’histoire révélera certainement leur véritable épopée dans ce vaste continuum humain.

Par ailleurs, vous avez des cœurs aussi durs que la pierre, qui, d’ordinaire, par les larmes versées, sculptent, en son sein, de beaux sillons, mais, qui au nom de la loi propre à la pierre, rien ne s’y produit de durablement et de manière totalement désintéressée dans la compassion, la miséricorde et le réel don entier et authentique d’amour à l’autre, à moins d’un miracle inespéré et, du temps passant, rendant sablonneux ces cœurs autrefois aussi impénétrables et durs comme le roc.

De la même manière, vous avez le cœur sculpté dans le bois, de ce bois dont l’essence est la plus rare à celle qui est la plus répandue, au bois le plus majestueux à voir tel le séquoia si beau à voir et si inspirant à la fois. A contrario, vous avez le bonsaï, qu’on garde à portée de main, de vue et d’échelle humaine, devant ses yeux, pour croire au miracle de cette belle et agréable nature dont Dieu nous en a dotés dans Son Immense Générosité.

Il y a enfin la grâce des cœurs de soie, conservés finement dans des gangues de coton, de nos aînés d’antan dont quelques pièces rares sont encore de ce bas-monde. Ces gens ont traversé les plus grandes difficultés de leurs époques respectives, lutté contre toutes formes de problèmes, ont été confrontés aux situations les plus délicates et ont côtoyé des gens qui ne sont pas des plus tendres. Ces cœurs-là, si vous avez la chance de les côtoyer encore aujourd’hui, alors profitez au maximum de leur présence et de leur bienveillance, un signe distinctif et un insigne honneur qui les ont toujours caractérisés depuis toujours.

On pourrait continuer longtemps encore, des heures durant, autour d’un bon thé à la menthe et de quelques bouchons et samoussas accompagnés de quelques bons petits condiments, pour en finir sur quelques petites douceurs concoctées par le pâtissier du coin, cet exercice de comparaison métaphorique de nos différents cœurs et/ou des différents moments du même cœur toute une existence durant, mais, comme j’ai bien peur que, de cœur lasse, vous n’arrêtiez cette lecture plus reposante qu’à l’accoutumée, je nous souhaite donc de vivre des cœurs de géranium dont la vie distille les plus précieuses essences pour en faire une des plus belles senteurs de notre existence comme de nos jardins.

Une note qui habille les plus grands noms de la parfumerie de par le monde, je nous souhaite d’être un cœur uni, dans la diversité, et, semblable au grain de café " Bourbon Pointu ", ou pas, pour des Dimanches agréablement ensoleillés ou joliment pluvieux et je nous souhaite enfin de placer nos nuits sous des lunes plus mielleuses au gré de la qualité et de la saveur des produits locaux connus et reconnus mondialement.

Youssouf Omarjee

 

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