Vous ne ne pourrez pas dire "je ne savais pas" (actualisé)

L'abstention, cette bombe qui pourrait faire céder le barrage à l'extrême droite

  • Publié le 27 avril 2017 à 06:26

Ce dimanche 7 mai 2017, se joue l'avenir politique de la France. Si, selon les premiers sondages, le candidat d'En marche ! est largement plébiscité, l'abstention pourrait renverser la vapeur en faveur de Marine Le Pen. Le duel du deuxième tour risque de ne tenir qu'à un fil : celui de la participation. Et le barrage qui se construit tant bien que mal face à l'extrême-droite n'est pas à l'abri de céder sous la pression.

#SansMoiLe7mai : le hashtag a fleuri sur les réseaux sociaux dès le lendemain du premier tour, ce lundi. Et depuis, il ne cesse de se répandre comme une traînée de poudre. À ce rythme, c’est bien l’abstention qui risque d’être la grande gagnante dans cette équation présidentielle. Une abstention qui se justifie par un sentiment de ne se retrouver ni dans les paroles du Front National ni dans celles d’En Marche.

 

 

 

 

À La Réunion, les chiffres représentant les non-votants n’ont d’ailleurs pas cessé de grimper. Sur les 639 481 inscrits aux listes électorales, 264 229 Réunionnais ne se sont pas déplacés aux urnes. Soit 41,32 %, près de la moitié des votants potentiels : beaucoup plus que le chiffre au niveau national qui est de 22,23 %. En 2012, les absentionnistes représentaient 34,41 % des électeurs du département.

Pour l’heure, les sondages prédisent un taux d’abstention encore plus important lors du scrutin du 7 mai. Il s’établirait à plus de 27 % sur la France entière. Cars ils sont une pléiade d’électeurs à vouloir éviter ce choix cornélien entre ce qu’ils appellent la peste et le choléra. D’autant plus lorsque certains leaders de partis préfèrent ne donner aucune consigne de vote : Jean-Luc Mélenchon a préféré invité ses adhérents insoumis à débattre pour déterminer une position commune via une consultation en ligne.

- De la théorie du barrage trop fragile qui cède sous la pression -

Autant de facteurs qui pourraient jouer en la faveur de Marine Le Pen : si elle fait face à un front tenu à lui faire barrage, les barrages trop fragiles peuvent facilement céder à une trop forte pression. Selon une réflexion menée par Le Monde et s’appuyant sur un sondage Ispos-Sopra Stera réalisé peu après les résultats du premier tour, Emmanuel Macron pourrait rallier environ 10 millions de nouveaux électeurs tandis que la candidate FN devrait se contenter d’un peu plus de 3 millions. Une hypothèse qui pourrait bien ne pas se réaliser.

Toujours selon la réflexion du Monde, si la participation tourne autour des 50 %, Marine Le Pen disposerait d’une base électorale suffisante pour se mettre au niveau d’Emmanuel Macron. Dans le cas où, bien sûr, les votants se détourneraient massivement du mouvement En Marche, au profit du Front National. Un scénario qui ne semble pas si incroyable à l’heure où les territoires ultramarins ont largement plébiscité le programme d’extrême-droite.

Peut-être que, pour renverser la vapeur, il faudrait instaurer une obligation de vote. Ne pas se rendre aux isoloirs une fois, deux fois, trois fois, pourrait se sanctionner d’une amende : il est probable que, dans un tel contexte, les Français se déplaceraient en foule. En attendant, au vu du succès que rencontre le hashtag #SansMoiLe7mai, la situation du deuxième tour risque bien d’être critique, les isoloirs se sentir bien seuls et des dents amèrement se serrer le lendemain. Il sera alors trop tard, beaucoup trop tard.

Et vous savez quoi ? Vous ne ne pourrez même pas dire "je ne savais pas"....

mp/www.ipreunion.com

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3 Commentaires
CHABAN
CHABAN
6 ans

Sans moi !

Son of David
Son of David
6 ans

Si la France est facho, qu'elle aille aux fachos. Si la France est une banque, qu'elle aille aux banquiers. Il faut rendre à César ce qui appartient à César. Tout système vivant est basé sur la création d'informations au moyen de l'énergie et de la matière et ces trois là sont un et indivisibles. Le système dans lequel nous vivons n'échappe pas à cette règle. En tant qu'organisme vivant, il va vers sa fin ou plutôt sa transformation. Et celle-ci est proche. Amen.
PS : Quant aux abstentionnistes, qu'on les porte immédiatement en croix, ils l'ont bien mérité !

KUNTA KINTé
KUNTA KINTé
6 ans

A répéter
Macron n'a pas encore gagné
Le Pen n'a pas encore perdu
A chacun son vote