
Vous mangiez ? Et bien fêtez maintenant ! Si l’adage est inspiré de la célèbre fable de La Fontaine, le personnage de la cigale conviendrait peut-être mieux à la Région que la fourmi. A l’image du personnage de l’histoire, le Conseil régional n’a pas regardé à la dépense en matière de fêtes et autres frais de bouche.
Par frais de bouche, on entend trois prestations de traiteur. Durant l’année 2015, elles se sont chiffrées à 124 564,16 euros. Bon, après tout il faut bien manger ! Et faire plaisir à l’ensemble de l’Assemblée a un coût (surtout si palais fin il y a). De plus, quitte à avoir une table bien garnie, autant prévoir les restes à emporter chez soi.
Venons en aux fêtes et autres joyeusetés estampillées "culture". Vous vous souvenez du festival Liberté Métisse ? Décembre 2015, front de mer de Sainte-Marie. L’événement s’inscrivait dans le cadre de l’abolition de l’esclavage et avait comme thème le "Street Art". Durant deux jours, des ateliers, animations et autres stands de vente artisanale ont côtoyé plusieurs concerts de musique réunionnaise. En tout, la manifestation a coûté la petite somme de 284 711,38 euros. Dans le détail, la facture compte la régie technique, la production artistique et culturelle ainsi que la publicité du festival.
Au total, le domaine des festivités a nécessité un budget de près de 810 426,28 euros en 2015. Dans le désordre, cela compte la fête de l’Aïd, le Nouvel An Tamoul, la fête des Lanternes, le village Maloya, la fête malgache. A titre de comparaison, une commune comptant entre 30 et 50 000 habitants dépense environ 100 000 euros pour les fêtes et cérémonies, d'après une source qui souhaite garder l'anonymat. Mais bon, après tout, valoriser l’interculturel et le métissage, ça n’a pas de prix, non ? On n’oublie pas non plus le festival Kréol et le carnaval des Seychelles. A eux seuls, ces deux événements s’étant tenus sur l’archipel seychellois ont coûté 135 515,18 euros.
Et pour mener à bien ces manifestations, une autre dépense entre évidemment en compte : l’achat d’équipements et autres matériels événementiels. En 2015, elle s’est élevée à 714 423,36 euros. Toujours dans cette thématique, ce sont 36 707,01 euros qui ont, quant à eux, été alloués à l’achat de mobilier de restauration. Pour conclure, l’auditorium du MOCA s’est aussi refait une beauté l’année dernière, avec 81 002,19 euros de frais engagés dans l’acquisition de matériels audiovisuels et de mobiliers.
Une telle accumulation de chiffres, ça a de quoi donner le tournis…mais ce n’est pas fini. Cerise sur le gâteau : en 2015, un autre marché a nécessité, entre autres, un budget de plus d’un million d’euros. Ce marché, c’est celui de la NRL et cette dépense, c’est celle du suivi photo et vidéo du chantier. En d’autres termes, la pratique consiste à filmer ou photographier l’avant, le pendant et l’après des travaux. Un "time-lapse" (effet spécial d’ultra accéléré sur les images) a également été réalisé. Le processus est réalisable avec un appareil photo, une ou plusieurs cartes mémoire, un ordinateur, un trépied. En tout, l’opération a coûté 173 784,45 euros. A cette mise en scène futuriste "en temps réel", s’ajoute aussi le "suivi photographique et vidéo du chantier" de la NRL. Son prix : 1 159 897 euros. Il est tout de même bon à savoir qu'en France, le budget moyen pour réaliser un film est de 4,4 millions d'euros. 50 % d'entre eux coûtent néanmoins moins de 2,8 millions d'euros. Et il est encore plus amusant de noter que le long-métrage américain "Saw", par exemple, a coûté 1,2 million de dollars... soit un peu moins d'1 million d'euros. Production, prestation d'acteurs et réalisation confondues.
"Morale" de cette fable : Si en 2015, la cigale est bien aise, reste à voir en 2016.
www.ipreunion.com
30 Commentaire(s)
Ok
Je suis d'accord avec toi..
Bon les panneaux sur les grilles m'intriguent !!!!!
Mais le pire c'est bien le suivi photo/vidéo avec un coût inimaginable pour le travail fourni. Il faut faire circuler l'information, pas juste ici mais partout, réseaux sociaux etc. pour ne pas oublier à quel point ils nous arnaquent et leurs montrer le jour où ils ouvrent leurs bouches que ceux sont justes des voleurs, comme tous les autres d'ailleurs, tous les mêmes comme dirait stromae.
C'est décevant, scandaleux, mais la plupart des médias et les 'mafias' d'ici couvent tout pour pas que ça prenne plus d'ampleur. Et puis quand on voit les couyons qui votent aussi ici... (supprimé pour prise à partie), faut pu s'étonner de rien, c'est endémique la couyoniss à la réunion.
en attendant lycéens et apprentis restent sur le carreau !
C'est la 2ème fois que sur une photo de IMAZ que je vois ce type de panneaux.
pendant ce temps galets le entrain de cuire danc nout marmite
A la mairie du tampon c'était à peu près la même chose.
A-t-on une idée du budget com de la région ?
Es ce que c'est légal de faire une pub d'une minute à la radio pour dire qu'un maçon à poser une pierre en utilisant une truelle et du ciment et qu'il a poussé une brouette ?
Y a t'il encore un quelconque contrôle ?
Ils nous prennent vraiment pour des cons, bravo à Imazpress de dénoncer cela, et dire que notre Association STOP INJUSTICE , malgré qu'on est aucune subvention a été controlé l' année dernière ...? , ces gros se couvrent mutuellement , jusqu'à quand ?, il faut arrêter de voter pour des profiteurs ,que les gens se réveillent enfin ! si seulement , on est revenu au temps du Moyen âge, les seigneurs dans les châteaux, et nous ,des esclaves, il faut dire stop .......
A ce tarif, j'aurai du me mettre au timelaps!