Rentrée scolaire

La course aux fournitures

  • Publié le 13 août 2008 à 00:00

Depuis le versement de l'ARS ce mardi 12 août 2008, les librairies, papeteries, grandes surfaces et autres magasins discount ne désemplissent pas. Il ne reste en effet que quelques jours pour remplir le cartable et, malgré les consignes ministérielles, émises en juillet dernier, les listes des enseignants sont toujours aussi longues et exigeantes.

Certains parents, pressés et moins regardants que d'autres sur la note finale, confient directement la liste aux employés des libraires-papeteries. " Nos atouts, c'est l'expérience et le conseil. Par ailleurs, nous maîtrisons parfaitement les subtilités de certaines requêtes pointilleuses, explique cette vendeuse d'une librairie saint-pierroise. Mais cette année, la plupart des clients nous demandent quand même de choisir parmi ce qu'il y a de moins cher ". Les magasins spécialisés telles que les librairies-papeteries réalisent près de la moitié de leur chiffre d'affaires avec la rentrée scolaire. La période des vacances d'hiver austral est donc la plus importante de l'année pour ces enseignes. Mais, dans le contexte de la baisse de pouvoir d'achat, la concurrence tend de plus en plus à se faire sentir. Aujourd'hui, certains magasins discount et solderies n'hésitent pas à se positionner sur le marché des librairies et à proposer aux futurs écoliers de prendre en charge leur liste. Offre tentante quand on voit la cohue qui règne dans les magasins la dernière semaine des vacances.

À chacun sa méthode

Beaucoup de familles préfèrent encore assumer la besogne seules, parfois sans l'aide des enfants qui présentent un goût hélas prononcé pour les marques. Rien de tel que celles-ci pour grever le porte-monnaie. " J'essaie de concilier mon budget et les goûts de mes filles mais ce n'est pas toujours facile de trouver un équilibre, confie cette maman originaire de Saint-Paul. ". D'autres vont systématiquement au moins cher ou trichent un peu avec les demandes des professeurs, jugées exagérées " Huit stylos bleus pour l'année c'est beaucoup, déclare cette Dyonisienne. Quand un stylo marche bien, il dure quand même longtemps ! ". D'autres réutilisent le matériel en bon état de l'année précédente, comme le recommandent d'ailleurs certains enseignants. Enfin, il est des établissements, essentiellement privés mais aussi publics (notamment pour les classes maternelles) qui proposent d'acheter eux-mêmes les effets ou une partie des effets, en échange d'un chèque de participation. " Pour l'entrée en petite section de mon fils, l'école m'a donné le choix : soit je prends la liste et j'achète de mon côté, soit je leur remets un chèque de 20 euros et ils s'occupent de tout, explique cette jeune saint-leusienne dont c'est la première rentrée ".

Une addition salée, malgré les recommandations du ministre

Malgré la circulaire de Xavier Darcos, Ministre de l'Education nationale, éditée le 10 juillet 2008, qui préconisait, entre autres, de " modérer les coûts ", de ne pas exiger de marques précises, et émettait l'éventualité d'échelonner les achats tout au long de l'année, les familles débourseront entre 60 et 400 euros pour cette rentrée. Beaucoup de professeurs semblent avoir du mal à rompre avec leurs petites manies et exigences. " Le prof de ma fils aîné n'hésite pas à demander des marques pour les dictionnaires ou les stylos. Il pourrait presque nous indiquer l'adresse de son magasin fétiche, raconte un papa remonté ". Les coûts évoluent certes en fonction de l'âge de l'enfant, du lieu d'achat des effets mais aussi en fonction des demandes des établissements et des enseignants.

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