Saint Paul

Les campeurs font de la résistance

  • Publié le 29 décembre 2008 à 00:00

À l'heure où le camping sauvage a été interdit par la municipalité de Saint Paul, les campeurs font de la résistance. Ils sont nombreux en cette période de vacances à se réveiller sous la tente avec vue sur mer. Jean Claude Mélin chargé de la sécurité publique et adjoint à la députée-maire de Saint-Paul, compte bien mettre fin au camping sauvage.

"Nous n'empêchons personne d'organiser des pique-niques sur la plage", explique Jean Claude Mélin, "seulement il est interdit de monter les tentes dans la soirée et d'y dormir". En revanche il est toujours possible de dormir à la belle étoile. La logique? C'est une question d'image, explique l'élu car Boucan Canot est une station balnéaire. Le problème? Les nuisances par rapport aux voisinages et à l'environnement.

Consciente qu'il y a besoin d'un lieu pour camper, la municipalité s'engage à reconstruire un camping municipal trois étoiles à l'Hermitage pour fin 2009, début 2010 assure l'adjoint au maire. Un projet de 3 millions d'euros qui sera construit en partenariat avec le conseil général, la caisse d'allocations familiales, et le centre communal d'actions sociales (CCAS) afin que, chacun selon ses moyens financiers puissent profiter du futur camping.

Mais les campeurs "sauvages" comme Gladys de Salazie n'y croient pas, et font de la résistance. "Pourquoi ne pas verbaliser ceux qui ne laissent pas l'endroit propre" propose-t-elle. Des campeurs installés sur la plage d'à côté ne comprennent pas non plus cette décision. "On trouve ça inadmissible, car il n'y a nulle part d'autre où aller pour camper" déplore Sylvie et William venus de Sainte Marie.

"Je demande aux campeurs de patienter quelques mois, et je les invite à se diriger vers le camping de l'Etang Salé" note Jean-Claude Mélin. En attendant si les campeurs persistent à faire du camping sauvage, insiste le chargé de la sécurité publique "ils seront interpellés et invités à plier bagages et tentes, sous peine d'une amende de 38 euros avec poursuite judiciaire".
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