Paul Girot de Langlade, responsable des états généraux

Les réponses n'étaient pas déjà écrites

  • Publié le 17 juillet 2009 à 00:00

À deux semaines de la fin des états généraux à La Réunion, c'est l'occasion de faire un point sur la participation et sur le devenir des propositions qui ont été synthétisées par les présidents et rapporteurs des 8 ateliers. Le préfet Paul Girot de Langlade, responsable des états généraux à La Réunion, estime que les réunions ont été riches en contributions. Il déplore cependant que "les Réunionnais aient compris trop tardivement" que les réponses aux problèmes "n'étaient pas déjà écrites".

* Comment qualifiez-vous les états généraux à La Réunion ?

- Paul Girot de Langlade : Ce sont des états généraux riches en contributions. 1 500 personnes ont participé aux 86 réunions qui ont été organisées. Il n'y a pas eu autant de monde que nous le voulions mais les contributions sont de bons niveaux. Je pense que nous pourrons en dégager un projet territorial solide et cohérent.

* 1 500 personnes, Ce n'est pas trop peu pour des états généraux qui voulaient donner la parole à tous les Réunionnais ?

- Paul Girot de Langlade : Les états généraux sont un exercice très difficile et les Réunionnais ne s'attendaient pas à avoir un tel travail à faire. Ils pensaient que les réponses étaient déjà toutes écrites et que les décisions étaient déjà prises. La preuve que non, lors de la visite du Premier ministre, François Fillon, les décisions concernant l'avenir institutionnel de La Réunion et la déconcentration du fond FISAC (Fonds d'intervention pour les services, l'artisanat et le commerce) ont été prises conformément aux propositions faites par les commissions. Les Réunionnais ont enfin compris que ces états généraux les concernaient, mais trop tardivement.

* Les ateliers sont désormais arrêtés, quelles sont les étapes à venir ?

Paul Girot de Langlade : Les ateliers sont effectivement arrêtés depuis le 11 juillet. Maintenant, les rapporteurs de chaque atelier rédigent un rapport qu'ils remettront à leur président le 20 juillet prochain. Puis les présidents des 8 ateliers se réuniront afin d'établir une synthèse globale qu'ils me présenteront le 26 juillet. Cette contribution sera présentée à la presse le 29 juillet puis sera soumise au conseil général et au conseil régional pour validation. Une fois le rapport validé, il sera envoyé à Paris pour être présenté devant le conseil interministériel d'octobre. C'est à la suite de ce conseil que le président de la République adoptera les mesures pour La Réunion.

* Comment peut-on être certain que les réponses qui seront apportées seront des réponses réunionnaises?

Paul Girot de Langlade : Les questions qui ont été posées lors de ces états généraux sont des questions réunionnaises. Les mesures qui seront prises en octobre prendront en compte les spécificités de chaque département. Il y aura évidemment des choses communes à tous les départements d'Outre-mer. Dans ce cas, un seul texte de loi sera adopté. Certaines questions commanderont l'adoption de mesures spécifiques à l'île. Vous pouvez être assuré que La Réunion sera distinguée des Antilles. Puis chaque année, des réunions seront organisées afin de suivre la mise en place de ces mesures et les évolutions. S'il faut les changer, nous les changerons.
guest
0 Commentaires