Accord salarial COSPAR - MEDEF

Front commun contre l'extension

  • Publié le 27 juillet 2009 à 15:45

23 associations et syndicats représentatifs des TPE et PME de l'île disent "non" à l'extension de l'accord salarial signé entre le COSPAR (collectif contre la vie chère) et le MEDEF le 25 mai dernier. Et pour cause, selon eux, cela va engendrer d'importants des problèmes de trésorerie à des entreprises qui sont déjà en difficulté. Conséquence, les représentants syndicaux ont envoyé un courrier au Premier ministre, François Fillon, ce lundi 27 juillet 2009 afin de lui demander de ne pas étendre l'accord.

La signature de l'accord, le 25 mai dernier, était historique, l'opposition à son extension l'est tout autant. En effet, 23 syndicats représentants les TPE et PME de l'île, tous secteurs confondus, font aujourd'hui front commun pour demander la non-extension de l'accord entre le COSPAR et le MEDEF, une extension qui devrait intervenir dans le courant de la semaine.

Ces 23 syndicats, ce sont l'AVECA, le CDAMS, la CGPME, le CSAAR, le CSADR, la FDSEA, le FEDACTION, la FFP, la FNTI, la FNTR, la FNTV, la FTR, le GNCR, l'IPR, LOFER, l'ORPME, le SATR, le SRESS, le SRTP, l'UNOSTRA, l'UPA, l'UTI et le VTR. Outre cette union locale, la CGPME nationale et l'UPA nationale contestent également cette extension.

Comme Ibrahim Patel, président de la Fedaction, tous les représentants syndicaux sont unanimes pour dénoncer cet accord et en particulier le comportement du MEDEF jugé "irresponsable". Certains sont même allés jusqu'à demander la démission du président du syndicat patronal, François Caillé. Selon eux, une extension de ce protocole mettrait en danger les petites entreprises réunionnaises qui souffrent déjà de la crise.

Face à cette situation, les responsables syndicaux ont adressé un courrier au Premier ministre François Fillon afin de le sensibiliser sur la situation difficile que connaissent les entreprises réunionnaises. D'une part, ils demandent que l'accord ne soit pas étendu.

D'autre part, ils se disent prêts à ouvrir des discussions sur la façon dont un bonus exceptionnel pourrait être accordé aux salariés. Quant aux bases discussions, pas vraiment de piste même si les propositions de la CGPME et de la Fedaction sont toujours sur la table. La première propose un accord d'intéressement qui permettra de rémunérer le salarié en fonction des résultats de l'entreprise. La seconde demande à l'Etat de déduire les 50 euros des charges sociales des patrons. Quelle que soit la base de discussion, leur objectif est de trouver un accord "équilibré et équitable" pour les deux parties.

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