Enseignants mutés en métropole

Les profs posent un ultimatum à la Région

  • Publié le 2 mai 2010 à 01:00

Les enseignants mutés en métropole ont posé un ultimatum à Didier Robert, président de la Région, pour ce mardi 4 mai 2010. Ils souhaitent enfin être fixés sur leur sort. Didier Robert avait rencontré le ministre de l'éducation nationale le 14 avril dernier. Le ministre devait réexaminer les dossiers et transmettre ses réponses au président de la Région. Ce samedi 1er mai, les enseignants ont rejoint l'Intersyndicale pour manifester dans le centre-ville de Saint-Denis.

Les enseignants attendent donc le résultat des démarches de Didier Robert concernant leur mutation en métropole. "S'il le faut", les néo-titulaires prévoient d'attendre jusqu'à obtenir gain de cause. Ils envisagent d'intervenir auprès de Marie-Luce Penchard, ministre de l'Outre-Mer, lors de sa visite à La Réunion mi-mai.

"Jean-Louis Maillot, directeur du cabinet du président de la Région, nous a assuré mercredi soir, le 28 avril, que la réponse de Didier Robert arriverait en fin de semaine", indiquent les enseignants. Ce samedi 1er mai, ils n'avaient toujours aucune nouvelle de Jean-Louis Maillot . "S'ils nous font attendre en pensant qu'on va se décourager, ce n'est pas un bon calcul", commente Rachel, enseignante documentaliste, membre du collectif des profs mutés.

Ce vendredi 30 avril, le Rectorat a formulé des avis défavorables à la plupart des demandes d'affectation à titre provisoire à La Réunion. Les enseignants n'abandonneront pas leur poste pour autant, même si leur mutation est maintenue. "Il est hors de question de démissionner" s'exclament Rachel et Florence. Les enseignantes expliquent : "Nous n'avons pas ignoré la possibilité d'être mutés en métropole avant de passer le concours. Mais si nous nous sommes engagées malgré ce risque, c'est parce qu'on savait qu'il y avait des postes à La Réunion, du fait des départs en retraite et des besoins en personnel".

Quelque soit la position de la Région, seul le ministère a un pouvoir décisionnel pour statuer sur le sort des enseignants. Pour ces-derniers, "la mise en disponibilité et la demande de congés sont des recours possibles, si le ministère ne revient pas sur sa décision d'ici septembre".

Le collectif des profs 974 était représenté lors de la manifestation du 1er mai. Les membres du collectif étaient accompagnés de leur famille, de leurs collègues et de leurs amis. Au total, une cinquantaine de personnes ont défilé : "Nous avons répondu à l'appel de l'Intersyndicale pour dénoncer la désastreuse politique menée en matière d'emploi public dont nous sommes la parfaite illustration. En effet, la Réunion a besoin d'enseignants, elle a besoin de services publics, elle a besoin d'emplois. Dans un contexte d'échec scolaire mais aussi de crise sociale et économique, les choix politiques de suppressions de postes et le dogme du "travailler plus pour gagner plus" se traduisent par pléthore d'heures supplémentaires, ces choix tuent l'emploi" soutiennent les enseignants.

Marie Trouvé pour
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