Océan Indien - Réchauffement climatique

La Grande Ile en danger

  • Publié le 11 janvier 2011 à 11:30

Madagascar se retrouve à la 3e place des pays les plus exposés au réchauffement climatique dans les 30 ans à venir. La Grande Ile se classe derrière le Bangladesh et l'Inde, respectivement 1er et 2e de ce classement. Ce classement est établi par la firme Maplecroft, qui travaille sur les risques, les responsabilités politiques, économiques, sociales et environnementales face aux enjeux majeurs mondiaux comme le changement climatique. Pour rappel, Madagascar est aussi l'un des pays les plus touchés par les cyclones. Une étude menée par la Banque Mondiale estime qu'il faut 5 ans pour reconstruire et relever complètement l'économie touchée durement par un cyclone. Or, ces derniers vont redoubler d'intensité dans les prochaines années, laissant craindre le pire pour la Grande Ile.

Pour contrer ce sombre présage, des experts en agrobusiness ont fait de la lutte contre la déforestation la priorité des priorités. Ils ont également déploré l'actuelle sécheresse, synonyme d'importantes pertes, en particulier dans le sud où sévit une insécurité alimentaire. Les forêts permettent d'absorber les eaux de pluie apportées par les orages tropicaux et relâchent l'eau dans les sols à intervalles réguliers. Cela a pour effet de modérer les effets destructeurs des sécheresses ou des inondations.

Le manque d'argent sur le moyen et le long terme est aussi montré du doigt. Des bailleurs de fonds en ont fait la remarque en 2009, en critiquant le fait que pendant les années de croissance, aucune action politique n'a été entreprise contre le changement climatique.

Une simulation faite par l'université de Cranfield, au Royaume-Uni, montre que le sud de Madagascar devrait être le plus affecté par le réchauffement climatique. Selon ses estimations, dans 50 ans, la température aura augmenté de 2,6° dans cette partie de la Grande Ile. La mise en place d'une stratégie pour endiguer cette crise environnementale à venir s'avère plus que jamais indispensable. Car dans les décennies à venir, c'est tout le pays qui aura à affronter les méfaits climatiques.

(Sources : afriquehebdo.com, Cranfield University)

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