Entre avril 2010 et avril 2011, le paludisme a fait 53 victimes, dont 51 en Grande-Comore et 2 à Anjouan (aucun décès des suites de cette maladie n'a été enregistré sir l'île de Mohéli), indique le rapport annuel du programme national comorien de lutte contre le paludisme (PNLP), publié récemment à Moroni (capitale de la Grande Comore).
Le PNLP note aussi que sur les 103.670 cas de paludisme relevés au cours de cette période, 76.060 ont été recensés en Grande-Comore - l'île la plus étendue de l'archipel des Comores -, 24.260 à Anjouan et 3.350 à Mohéli - la plus petite île de l'Union des Comores.Le programme national de lutte contre le paludisme remarque que le nombre cas est nettement supérieur à celui enregistré l'année précédente où 57.084 cas avaient été recensés sur tout le territoire comorien. "Les données précédentes ne sont pas fiables. Cette fois l'enquête a été sérieuse et toutes les structures étaient impliquées. Nous avons mis tous les moyens pour que la collecte des données soit correcte et crédible", a déclaré le docteur Timothé Guilavogui, médecin épidémiologiste et responsable du service entomologie des Comores.
Il ajoute ensuite que la distribution de moustiquaires imprégnées de produit anti moustiques et la délivrance gratuite du coartem, la molécule anti-palustre actuellement utilisées aux Comores "devraient logiquement contribuer à réduire le nombre de cas de cette maladie".
D'après les services du PNLP, la part de morbidité palustre actuelle est de 36% à l'échelle nationale comorienne, contre 41% en 2007 et 50% en 2004. Entre mars 2010 et avril 2011, 22.639 cas de paludisme grave ont été enregistrés sur les trois îles que constitue l'Union des Comores dont 41% (soit 90.240 cas) concernent des enfants de moins de 5 ans, avec un taux record de 81% de ces enfants en Grande-Comore.
(Source : www.comores-web.com)
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