CFDT Mayotte - Manifestation contre la vie chère

"Les choses vont être difficiles"

  • Publié le 18 octobre 2011 à 14:00

Statut quo à Mayotte. Alors qu'un accord entre l'intersyndicale, la préfecture et les patrons de la grande distribution était pressenti ce lundi 17 octobre 2011, les négociations se sont de nouveau soldées par un échec. Seul le syndicat Force Ouvrière a accepté de signer le protocole d'accord portant sur la baisse du prix de huit articles. Le mouvement de protestation se poursuit, même si le mouvement de grève est pour le moment suspendu.

Les représentants de la grande distribution, les syndicats et la préfecture s'étaient de nouveau réunis ce lundi 18 octobre. Alors qu'une sortie de crise se profilait, selon Malango Actualités, c'est au sujet de la durée de la baisse des prix, à savoir trois mois, qu'un rapport de force s'est une nouvelle fois instauré, incitant plusieurs intervenants à quitter la table des négociations.

Les accords trouvés sur huit des onze produits, dont la population mahoraise demandaient une baisse significative des prix, n'ont pas non plus abouti. Seul le syndicat Force Ouvrière a signé ce protocole d'accord. Pour Boinali Saïd, secrétaire général de la CFDT Mayotte, "il est hors de question de signer quoique ce soit sans que des éléments essentiels comme la viande, le gaz et le sable ne soient pris en compte". Selon lui, FO a "engagé une signature" alors qu'il n'était pas signataire du préavis de grève. "Nous réfléchissons sur la légalité de cette signature", affirme-t-il.

Pour sa part, Boinali Saïd ajoute que "le débat sera réengagé quand le prix de la viande sera intégré et que des concessions sur le sable et le gaz ont été faites". Pour le moment, le mouvement se poursuit, précise-t-i, avant de rappeler qu'"une réduction de 30% était demandée sur l'ensemble de ses produits".

Boinali Saïd note qu'à partir de ce jour, "les choses vont être difficiles". Si les magasins ont de nouveau rouverts ce mardi 18 octobre, cela entraine des dérapages puisque la population rentre, se sert et part sans payer, indique-t-il.

Depuis le début du conflit, il y a 22 jours, l'économie est au point mort.

guest
0 Commentaires