Mayotte - Manifestations contre la vie chère

Marie-Luce Penchard nomme un médiateur

  • Publié le 23 octobre 2011 à 09:15

À Mayotte, alors que les rassemblements contre la vie chère ont cessé ce week-end, Marie-Luce Penchard a nommé, ce samedi 22 octobre, un médiateur afin de tenter de renouer le dialogue entre les syndicats et les patrons de la grande distribution sur une baisse des prix de produits de permière nécessité. Ce sera Stanislas Martin, chef de service de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et répression des fraudes (DGCCRF) qui sera chargé de relancer les négociations. Il se rendra dans l'île aux Parfums dès ce lundi 24 octobre.

Selon le site Malango Actualités, le nom d'Elie Hoarau, député européen, qui était venu son apporter son soutien ce mercredi 19 octobre aux manifestants contre la vie chère, avait été dans un premier temps annoncé. Ce sera finalement Stanislas Martin, chef de service de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et répression des fraudes (DGCCRF) qui a été désigné médiateur.

Dans une lettre adressée aux syndicats, Marie-Luce Penchard a annoncé que "le gouvernement a décidé de donner une suite positive à votre demande". En effet, ce jeudi 20 octobre, les syndicats mahorais exprimaient leur souhait d'avoir un nouveau médiateur en remplacement du préfet.

Nommé lors du Conseil interministériel de l'Outremer du 6 novembre 2009, "coordonnateur des enquêtes de concurrence pour l'ensemble de l'Outremer", Stanislas Martin sera chargé "d'établir un rapport faisant un diagnostic sur la formation des prix des produits de première nécessité à Mayotte", indique la Ministre dans son courrier. Un rapport qui pourra ensuite servir de base pour des négociations sur les prix, indique Malango Actualités.

Les Mahorais protestent depuis trois semaines contre la vie chère dans leur île. Des propositions en faveur d'une baisse des prix avaient été faites sur place par Marie Luce Penchard le vendredi 14 octobre. Ces propositions ont été jugées inacceptables par les manifestants. Ils l'ont huée pendant son discours. Ils ont également rejeté l'accord signé ce lundi entre FO et la grande distribution. Cet accord portait, entre autres, sur huit des onze produits, dont la population mahoraise demandait une baisse significative des prix. La CGT et la CFDT ne sont pas signataires de ce protocole d'accord.

Depuis le début du conflit, il y a 25 jours, l'économie est au point mort dans l'île aux Parfums.

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