Afin que le surf redevienne praticable à court terme sur le spot de Roches Noires (Saint-Gilles Les Bains), les associations Frères de la Côte et Sea Shepherd Réunion ont demandé, ce vendredi 30 décembre 2011 à l'occasion d'un point presse, une meilleure prise de responsabilité des autorités concernant le risque requin. Les deux associations proposent également des solutions telles que le nettoyage régulier du port de Saint-Gilles et une meilleure surveillance du spot de surf.
"Ce qui s'est produit en 2011 aurait pu se produire avant", lance Stéphane Girard, coordinateur du groupe local Sea Shepherd Réunion. Avec l'association Frères de la côte, il pointe du doigt le fait qu'une importante quantité de déchets de poissons soit déversée à quelques centaines de mètres du spot de surf et attirerait les squales. "Au port, il y a au moins un mètre de saleté et de sang dans l'eau, ce qui assure la présence régulière de 4 ou 5 requins bouledogue aux Roches Noires. Il faut enlever tous ces stimulis qui les attirent", déclare Christophe Mattei, président de l'association les Frères de la Côte.Face à ce constat, les deux associations demandent aux autorités compétentes "la mise à disposition de moyens pour les professionnels du port afin de collecter les déchets de poissons et contrôler la chaine d'élimination". "Les pêcheurs pourraient conserver leurs déchets dans les chambres froides en attendant que le TCO (territoire de la côte Ouest) en assure la destruction", propose le président de l'association Les Frères de la Côte.
Autre proposition, une meilleure surveillance du spot des Roches Noires. Christophe Mattei évoque les "surf spotters" de la Gold Coast en Australie, à savoir, des bénévoles surveillant la plage sur des vigies. "Cela fonctionne très bien", assure-t-il. Le dispositif serait complété par la présence en mer de jet-ski ou zodiac, le survol ponctuel de la zone par des hélicoptères de l'État ou l'occupation de la colonne d'eau.
"Nous souhaitons apporter des solutions sans y amener une polémique. Il n'est pas question de pointer qui est à l'origine mais quoi faire pour que cela cesse", souligne Stéphane Girard. Il ajoute, en substance, qu'au lieu d'éliminer encore une espèce de requin, il faut prendre des mesures préventives". "Nous devons aussi donner des réponses aux familles ayant perdu des proches. Que tout cela n'ait pas été fait pour rien", commente, pour sa part, Éric Coutelier, membre des Frères de la côte.
Les deux associations sont rejointes dans leur point de vue par Surfrider Foundation, sollicitée sur la problématique des déchets.
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