Ex-Arast devant le conseil général

C.Allié: "Nous en avons marre de cette situation"

  • Publié le 11 janvier 2012 à 16:20

Après 43 jours de mobilisation, la situation des anciens salariés de l'Arast, installés devant les grilles du conseil général, n'a pas bougé, ce mercredi 11 janvier 2012. Six personnes sont toujours en grève de la faim. Selon Carmen Allié, "extérieur au dossier" et en grève de la faim depuis 22 jours, "les jours passent et rien ne se passe". Elle affirme qu'un durcissement du mouvement est à prévoir dans les prochains jours.

Pour la dizaine d'ex-Arast mobilisée devant le conseil général, les semaines se suivent et se ressemblent. Déterminés, ils continuent de réclamer au Département le versement d'indemnités de licenciement à environ 700 ex salariés. "Nous avons marre de cette situation. Derrière nous se trouve un bunker qui ne réagit pas", explique Carmen Allié.

En grève de la faim depuis 22 jours, elle confie que "le moral est au plus bas", surtout après cette nuit où le campement a été inondée par la pluie. Elle comme les cinq autres grévistes de la faim sont très "fatigués" et ont perdu "entre 6 et 9 kilos". "Nous savons que nous ne tiendrons pas jusqu'au bout mais nous sommes déterminés", commente Carmen Allié.

Elle poursuit: "J'ai une grande colère en moi depuis trois jours. Il n'y a plus rien d'humain dans cette histoire et c'est grave pour la démocratie". Elle avoue ensuite que "c'est le combat le plus dure qu'elle a mené" mais qu'elle ne lâchera pas.

Par ailleurs, Carmen Allié affirme "réfléchir avec les autres à passer à une action plus dure". "La population se mobilise de plus en plus et nous prenons conscience que nous sommes trop pacifiques", indique-t-elle. Carmen Allié ajoute "attendre l'entretien entre Nassimah Dindar et Didier Lefèvre, délégué régional du défenseur des droits de l'Homme", qui se tiendra ce vendredi 13 janvier 2012. "À partir de là, si il n'y a rien de concluant, nous nous bougerons", conclut-elle.

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