Ex-Arast devant le conseil général

N.Dindar: "deux grévistes de la faim ne font pas grève"

  • Publié le 14 janvier 2012 à 19:00

Cela fait 46 jours qu'une dizaine d'ex-Arast est mobilisée devant les grilles du Département tandis que six personnes ont entamé une grève de la faim. Ce samedi 14 janvier 2012, en fin d'après-midi, Nassimah Dindar, présidente du conseil général, est intervenue sur les ondes d'une radio locale. Elle accuse Paul Junot, secrétaire général de la CFTC, et Mimose Libèle, respectivement en grève de la faim depuis 25 jours et 23 jours, de "ne pas avoir cessé de s'alimenter". Des propos qui n'ont pas manqué de faire réagir Paul Junot. "Nous sommes prêts à ce que Nassimah Dindar paie des examens médicaux aux grévistes de la faim pour qu'elle puisse vérifier", a-t-il rétorqué.

"Deux grévistes de la faim ne font pas grève", a insisté Nassimah Dindar, ce samedi 14 janvier 2012 en fin d'après-midi. Des propos qui visent directement Paul Junot et Mimose Libèle, ex-Arast, et qui risque d'accroître la tension déjà palpable depuis ce vendredi 13 janvier.

Paul Junot, en grève depuis 25 jours, demande à ce que la présidente du Département "viennent vérifier le bluff ou non" des six personnes qui ont cessé de s'alimenter.
Le secrétaire général de la CFTC dit être prêt à subir à des examens médicaux à condition que Nassimah Dindar "paie de sa poche". "Il n'est pas question que le conseil général paie, notamment les contribuables Réunionnais", souligne-t-il.

Paul Junot, comme les six autres personnes en grève, ont perdu entre "10 à 12 kilos". Il rappelle, qu'hormis l'eau, les grévistes absorbent des petites quantités de sel pour éviter la déshydrations, de chlorure de magnésium pour éviter les crampes, de sucre et de jus de citron. Malgré les "hauts" et les "bas", le syndicaliste indique "être dans un état de bien-être et de plénitude", ajoutant, que c'est peut-être ce "dynamisme" qui "dérange".

Par ailleurs, concernant d'éventuelles avancées dans le dossier, Paul Junot précise qu'il "n'y a rien de nouveau".

Rappelons que le conseil général a accepté, ce vendredi 13 janvier 2012, d'indemniser à hauteur de 50% - le reste à charge de l'AGS - 241 salariés qui n'ont pas entamé de procédure en contentieux devant la justice et les 87 autres en attente d'une décision du conseil des Prud'Hommes. Mais certains points coincent encore, notamment sur la problématique des salariés protégés. "La balle est dans le camp de Nassimah Dindar", conclut Paul Junot.

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