Suite à la visite de Roselyne Bachelot à La Réunion

Le PS local dénonce des mesures inappropriées

  • Publié le 1 février 2012 à 16:00

La visite de Roselyne Bachelot, ministre des solidarités et de la cohésion sociale, à La Réunion, n'aura pas laissé indifférent le parti socialiste local. Ericka Bareigts et Monique Orphé, candidates PS aux élections législatives respectivement dans la première et la sixième circonscription, sont revenues sur les annonces de la ministre lors de son passage. Ericka Bareigts juge inappropriées les propositions de Roselyne Bachelot dans la lutte contre les violences intrafamiliales, tandis que Monique Orphé s'étonne du silence de la ministre sur l'impact du RSA (revenu de solidarité active) et sur le bilan du combat contre l'illettrisme.

Les propositions de Roselyne Bachelot dans la lutte contre les violences intrafamiliales n'ont pas convaincu le parti socialiste. Selon Ericka Bareigts, ce sont des propositions "inacceptables" et "dangereuses". "A La Réunion, la situation sur cette problématique ne s'améliore pas. Les chiffres sont mauvais, les violences physiques ont notamment augmenté de 26%", indique Ericka Bareigts. "Roselyne Bachelot a proposé des CUI de 7 heures où des femmes viendraient livrer leur témoignage. C'est un manque d'empathie envers ces femmes que de leur demander une chose aussi complexe", estime-t-elle.

L'adjointe à la mairie de Saint-Denis demande "plus de prévention dans l'éducation", et "la mise en place de moyens supplémentaires dans les commissariats et les brigades de l'île". "Pour cela, il faudrait arrêter de nous supprimer des moyens, parce que là on est en train de sacrifier l'humain sur l'autel du budget", dénonce Ericka Bareigts.

De son côté, Monique Orphé s'est dite "étonnée du silence de la ministre sur le bilan du RSA". "Je suis étonnée aussi que la ministre n'ait pas évoqué l'illettrisme lors de sa visite, alors que c'est une problématique qui reste importante dans le département", explique Monique Orphé. Enfin, elle a dénoncé la volonté du gouvernement d'instaurer une TVA sociale. "Ce sera une double peine pour La Réunion dans la mesure où nos prix sont déjà plus chers qu'en métropole. Le pouvoir d'achat va encore diminuer", conclut Monique Orphé.

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