Affrontements et manifestation contre la vie chère

Yvette Duchemann et Jean-Pierre Marchau dénoncent l'absurdité d'un système

  • Publié le 27 février 2012 à 10:40

Ce dimanche 26 février 2012, Yvette Duchemann, secrétaire adjointe d'Europe Écologie Les Verts Réunion (EELVR) et candidate aux élections législatives dans la sixième circonscription, et Jean-Pierre Marchau, candidat EELVR dans la première circonscription, ont tenu une conférence de presse sur le thème "Carburants, vie chère et émeutes urbaines à La Réunion". Ils dénoncent "l'absurdité d'un système où les usagers, payant le choix du tout automobile opéré il y a cinquante ans, sont pris en otages du fait de l'absence d'alternative à la route". "Peut-on revendiquer une baisse des prix en occultant la question des inégalités de revenus avec la question lancinante de la sur rémunération qui tire les prix vers le haut ?", s'interrogent également les deux membres d'EELVR.

Pour Yvette Duchemann et Jean-Pierre Marchau, "une revendication uniquement axée sur le prix des carburants illustre la gravité de l'addiction mais occulte aussi les problèmes fondamentaux". "Derrière le prix des carburants, il y a les prix élevés de tous les produits de consommation et derrière eux, il y a la vie chère qui pèse sur les travailleurs pauvres et les Réunionnais assujettis aux minimas sociaux et enfin, problème dans le problème, il y a les jeunes déshérités qui sont sortis du système éducatifs, n'ont aucun revenu et surtout aucune perspective d'avenir", poursuivent-ils.

Les deux membres d'EELVR ont dénoncé "l'absurdité d'un système où les usagers, payant le choix du tout automobile opéré il y a cinquante ans, sont pris en otages du fait de l'absence d'alternative à la route et donc se révoltent devant une hausse de quelques centimes du prix des carburants".

Concernant la problématique des carburants et les résultats obtenus, Yvette Duchemann et Jean-Pierre Marchau ont indiqué que "les négociateurs de la table ronde ont capitulé en laissant peser l'essentiel des baisses consenties sur les collectivités qui vont supporter 90% du financement de ces mesures". "Ce qui signifie que les collectivités vont devoir augmenter les taxes à la consommation sur certains produits pour récupérer le manque à gagner. À ce coût, il va falloir rajouter le coûts des réparations des dégâts commis dans les quartiers suite aux déclarations incendiaires et irresponsables tenus devant la SRPP par plusieurs acteurs", ont-ils souligné. Ils ont commenté: "Les négociateurs pouvaient exiger que le préfet intervienne sur certains éléments du prix des carburants, droits de stockage, marge de gros et marge de détail afin d'alléger la facture carburant qui pèse notamment sur les ménages à faibles revenus. Il n'en a rien été, le système de monopole et de prix administrés sort intact de la crise".

Quant à la baisse de prix annoncée sur 40 produits de première nécessité malgré l'absence de la grande distribution, les deux membres d'EELVR se sont interrogés sur les produits concernés, sur le financement de la baisse mais aussi sur les organisations qui participent aux négociations.

Par ailleurs, Yvette Duchemann est revenu également sur le Chaudron. "21 ans après les graves événements de 1991, les mêmes problèmes demeurent, chômage, logements, éducation, faiblesse des minima sociaux, absence de reconnaissance, etc. Les émeutes urbaines ne doivent pas conduire à stigmatiser des jeunes qui retournent contre les autres la violence qu'ils subissent quotidiennement du fait de leur exclusion", a-t-elle expliqué. Enfin, elle a également rappelé le programme d'EELVR, notamment sur "la nécessité de développer avec des moyens financiers à la hauteur des enjeux, une véritable économie sociale et solidaire".
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1 Commentaires
gerard
gerard
12 ans

IL faudrait que plus de politiques dénoncent le système, mais ils ont tendance à oublier tout cela lorsqu'ils sont au pouvoir