Politique - Suite à la venue de François Hollande

Paul Vergès : "Le PS n'est pas un partenaire loyal"

  • Publié le 3 avril 2012 à 09:00

Elie Hoarau et Paul Vergès, les dirigeants du parti communiste réunionnais, ont fait le bilan de la visite de François Hollande à La Réunion, au cours d'un point presse ce lundi 2 avril 2012. S'ils se félicitent des "précisions" apportées par le candidat socialiste à la présidentielle en faveur du développement de La Réunion, ils regrettent l'attitude du PS local, qualifié de partenaire non loyal.

Pour Elie Hoarau, "le passage de François Hollande a apporté des précisions sur certains points" que le candidat socialiste avait déjà présenté dans une lettre adressée au parti communiste réunionnais. Des précisions qui ont été apportées à Saint-Louis souligne le PCR, commune dans laquelle le parti a accueilli François Hollande le dimanche 1er avril.

Parmi ces points clarifiés, Elie Hoarau retient le besoin d'infrastructures à La Réunion, et la question du transport. "François Hollande a déclaré qu'il faudra aller vers le tram-train et qu'il appartiendra au prochain président de lui donner toute sa place", souligne le secrétaire général du parti communiste. Parmi les objectifs de François Hollande pour La Réunion, Elie Hoarau cite aussi l'autonomie énergétique, la nécessité d'atteindre l'autonomie alimentaire et la préoccupation de répondre à l'urgence sociale par la promotion de l'emploi dans deux secteurs : l'environnement et l'aide à la personne.

"Ces précisions viennent conforter le programme que nous avons soumis à François Hollande", indique Elie Hoarau. "Le problème, c'est l'application de ces mesures. On ne met pas en doute ses engagements, mais on dit qu'il faudra réunir toutes les conditions pour mettre en place ces propositions", ajoute-t-il. Une allusion au parti socialiste local, dont l'attitude est remise en question par les dirigeants du parti communiste.

Elie Hoarau et Paul Vergès leur reprochent notamment la présence de Daniel Alamélou (exclu du PCR pour s'être présenté aux municipales de Sainte-Suzanne contre l'avis de la direction) au premier rang du meeting de François Hollande qui s'est tenu à Saint-Denis samedi soir. S'ils n'ont pas cité le nom de Huguette Bello, sa présence à la tribune a aussi été mal ressentie, puisqu'elle a motivé l'absence du parti communiste réunionnais au meeting dionysien.

Pour expliquer cette absence au parc des expositions, Paul Vergès parle de "problème de principe". "Je ne suis pas rancunier. Ce que je n'admets pas, c'est la trahison de principes. Le parti socialiste n'est pas un partenaire loyal. Les forces politiques de gauche ont déjà participé à l'arrêt de nos projets. Nous n'avons aucune illusion, elles s'opposeront à notre programme de développement durable", lâche Paul Vergès. "Il est temps que le parti socialiste se corrige", surenchérit Elie Hoarau.

Quant à savoir pourquoi Paul Vergès était également absent au meeting de Saint-Louis, organisé par le PCR, le fondateur du parti ne répondra pas. "J'ai prévenu François Hollande que je serai absent, c'était volontaire. Je ne m'abaisserai pas à dire ce que vous voulez entendre", dira-t-il simplement aux journalistes...

Samia Omarjee pour
guest
3 Commentaires
daniel collette.
daniel collette.
11 ans

On croirait se trouver dans une république banannière ( bizarre pour un
Européen du nord ! )ou dans un meeting du début du XXe siècle dans un vague pays de l'est, c'est une dispute de famille ou une réunion en France ?
PS je ne suis pas Français

sboub
sboub
11 ans

Mais le bilan de quoi ? réveillez-vous on se fout de vos histoire avec le PS c'est ça l'avenir de la réunion ,la grande crise social ,la réunion en danger,les plus démunis,les jeunes sans emploi, c'est le plus important non que les histoires politiciennes entre vous et le PS et Huguette Bello

Mialy
Mialy
11 ans

je comprends la position de Vergès; j'ai rendu ma carte du parti socialiste à cause des agissements des dirigeants réunionnais, et ça depuis longtemps, mais je continue à être socialiste, je voterai Hollande, bien sûr, pour les présidentielles, mais pas pour les législatives;