Entreprises en difficulté

Une nouvelle confédération pour les entreprises réunionnaises

  • Publié le 30 juillet 2012 à 12:00

A l'initiative d'un collectif de chefs d'entreprises, la NCER (nouvelle confédération des entreprises de La Réunion) vient d'être créée. Il s'agit d'un syndicat qui se présente comme une passerelle entre les entrepreneurs et les élus, dont le but est de faire remonter les difficultés connues par les entreprises réunionnaises, et de faire des propositions pour améliorer leur situation. La NCER demande notamment un plan d'urgence pour aider les entreprises à faire face aux dettes fiscales et sociales.

La NCER s'est créée il y a peu de temps, à l'initiative d'un collectif de chefs d'entreprises. Durant la campagne des législatives, ce collectif avait déjà interpelé les candidats à la députation afin de mettre en avant les problèmes rencontrés par les petits entrepreneurs à La Réunion, dans les domaines du BTP, de l'artisanat, des transports, ou encore de l'automobile. Désormais réunis en syndicat, ces chefs d'entreprises veulent s'inscrire "dans une démarche de réflexion et de proposition", en concertation avec les parlementaires, explique Giraud Payet, porte-parole de la NCER.

La semaine dernière, le nouveau syndicat s'est ainsi entretenu avec la députée socialiste Ericka Bareigts, et a déjà entamé des discussions avec le député-maire de Saint-Benoît Jean-Claude Fruteau, également président de la délégation aux Outre-mer à l'Assemblée nationale. "En premier lieu, nous demandons un plan d'urgence pour aider les entreprises à faire face aux dettes fiscales et sociales. Le secteur économique est aujourd'hui sinistré, et les charges sont lourdes à supporter pour les petites entreprises. Il faut changer cela", explique Giraud Payet.

La NCER espère également une réforme du financement de la protection sociale, et souhaite attirer l'attention sur le fait que les petites entreprises ont beaucoup de mal à avoir la confiance des banques. "Nous avons un nouveau gouvernement, qui parle beaucoup de croissance. Mais sans soutien aux entreprises, il n'y aura pas de croissance possible", souligne Giraud Payet. "Nous, chefs d'entreprises, devons participer au changement, c'est pourquoi nous nous lançons dans cette nouvelle démarche", poursuit-il.

De son côté, le taxiteur Hugues Atchy, membre de la NCER, estime que "la concertation avec les parlementaires est nécessaire pour permettre l'étalement des dettes des petites entreprises, et pour pouvoir apporter des solutions".

La NCER s'engage à travailler avec le gouvernement pour mettre en place une "loi d'orientation bis". Le syndicat se présente d'ailleurs comme "une courroie entre les entreprises et les parlementaires", et ne ferme pas ses portes à d'autres organisations. "On n'exclut pas de travailler en partenariat avec d'autres organisations, on a par exemple l'intention de rencontrer la FNTR (fédération nationale des transports routiers - ndlr) dans les jours prochains", indique Giraud Payet.

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