Conseil général (actualisé à 16 heures 55)

Les assistants familiaux s'enchaînent

  • Publié le 29 novembre 2012 à 10:59

À l'appel du SAMFFA 974 (syndicat des assistants maternels et familiaux et des familles d'accueil), une vingtaine d'assistants familiaux venus de toute l'île, majoritairement des femmes, se sont rassemblés ce jeudi 29 novembre 2012 devant les grilles du conseil général. Ces dernières dénoncent le positionnement de la collectivité en cas de suspicion de maltraitance dans une famille d'accueil ainsi qu'un mépris de leur profession. Deux d'entre elles se sont enchaînées symboliquement "pour briser le silence". Elles veulent une vraie reconnaissance de leur travail et demandent à être reçues par Nassimah Dindar, présidente du conseil général. Une demande restée sans réponse. Les manifestantes ont levé le camp vers 15 heures et seront à nouveau devant le Palais de la Source.

"Nous sommes avant tout des mamans et des mamans des autres. Notre mission est de sortir les enfants de la souffrance en effaçant les maux avec les mots", affirme Marie Lebon. À la tête de la SAMFFA 974, elle dénonce, avec une vingtaine d’assistants familiaux devant les grilles du conseil général, le retrait abusif d’enfants, sans explication, en cas de suspicion de maltraitance, ce qui leur prive ensuite de salaire.  "Nous sommes malmenées par les services sociaux", déplore-t-elle, avant de pointer du doigt des "pressions" et un "harcèlement moral".

Les manifestantes réclament une vraie reconnaissance de leur métier, un accompagnement sérieux et réelle et une place au sein de la collectivité. "Nous voulons également participer aux commissions, car aujourd’hui, on parle pour nous mais sans nous", regrette la secrétaire générale du SAMFFA 974.

"On nous accuse injustement. Nous ne faisons que notre boulot et ne demandons qu’à travailler et être respectée", témoigne Karine. Elle-même concernée par un retrait confie que "c’est un métier très prenant" mais qui "détruit" également.

Symboliquement pour se faire entendre, deux manifestantes se sont enchaînées aux grilles du conseil général. "Nous nous enchaînons pour les 795 assistantes de l’île. On ne le fait pas par plaisir, mais seulement pour attirer l’attention sur notre situation", explique Marie Lebon. "Nous osons briser le silence", souligne, pour sa part, Karine.

Les manifestantes demandent à être reçues par Nassimah Dindar. Déterminées, elles se disent prêtes à "revenir" tous les jours s’il le faut.

Rappelons que ce lundi 26 novembre 2012, le conseil général avait réagi, dans un communiqué, indiquant, avoir apporté, "en retour à ces revendications, des éléments de réponse depuis la semaine dernière aux assistants familiaux concernés ainsi qu'au syndicat initiateur du préavis".

Parmi ces réponses : "le traitement au cas par cas des situations individuelles dans le respect des procédures", "une séance plénière du conseil général, programmée en mars 2013, qui validera le cadre d’intervention réactualisé de l’accueil familial", "des moments d’échanges tout au long de l’année avec les 80 assistants familiaux afin de faire le point sur les pratiques professionnelles et les prises en charge" et "un numéro d’écoute dédié aux assistants familiaux sera opérationnel à compter du mercredi 28 novembre, le 02 62 90 30 48". "Nous attendons plus", note Marie Lebon.

www.ipreunion.com

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2 Commentaires
Assfam
Assfam
10 ans

Bien dit!j'aime j'aime j'aime j'aime......!!!!! Bravo les filles

ninou
ninou
11 ans

je pense que c'est le pot de terre contre le pot de fer .Je connais bien le fonctionnement su service ASE
Bon courage aux familles concernées.Ce service est capable de toutes les bassesses et ignominies