Le radier de la rivière Saint-Étienne emporté

Les transporteurs en colère

  • Publié le 4 février 2013 à 12:52

Près d'une trentaine de membres de la FNTR (fédération nationale des transporteurs routiers) et de l'ASER (association syndicale des entreprises de La Réunion) sont rassemblés depuis ce lundi 4 février au matin devant le radier de la rivière Saint-Étienne à nouveau emporté par les crues générées de Felleng, - le radier venait d'être remis en service après avoir été détruit par Dumile en janvier dernier. Les transporteurs exigent des explications à la SBTPC, attributaire de l'appel d'offres pour la reconstruction du radier. Les transporteurs dénoncent des travaux "mal faits" et un "gouffre financier". Ils demandent aussi que les petites entreprises locales, notamment du Sud, puissent bénéficier de ce marché. Sur place, Jean-Bernard Caroupaye, président de la FNTR, lance également un cri d'alerte en direction des pouvoirs publics. " La population est prise en otage. Ce n'est pas la première fois que le radier est emporté", déclare-t-il.

Suite au passage de Felleng à proximité de La Réunion, le radier de la rivière Saint-Étienne, reliant Saint-Louis à Saint-Pierre, a à nouveau été emporté dans la nuit de ce jeudi à vendredi. Ce qui ne manque pas de provoquer la colère des transporteurs, d’autant que le radier venait à peine d’être reconstruit après avoir été détruit par Dumile en janvier.

Après avoir tiré la sonnette d’alarme ce vendredi, plusieurs membres de la FNTR (fédération nationale des transporteurs routiers) et de l'ASER (association syndicale des entreprises de La Réunion) se sont à nouveau rendus sur le chantier de reconstruction pour demander des explications à la SBTPC. Selon Jean-Bernard Caroupaye, le radier a été mal conçu et le cahier des charges n’a pas été respecté. "Les factures sont trop élevées et ne correspondent pas aux travaux effectués", explique-t-il.

Le président de la FNTR note également que les buses ont été construites pour un débit de 200 à 300 m3 de la rivière Saint-Étienne alors que ces dernières "devaient encaissées un débit moyen de l’ordre de 1 750 m3". "On est loin du débit moyen", souffle-t-il.

Par ailleurs, les transporteurs demandent également la mise en place d’un troisième poste de travaux la nuit et exigent que les petites entreprises du Sud puissent aussi bénéficier de ce marché. "Nous sommes conscients que la SBTPC est attributaire de l’appel d’offres, mais qu’il partage un peu le gâteau", souligne, pour sa part, Roberto Nicole de l’ASER.

Concernant un risque de blocage du chantier, Jean-Bernard Caroupaye se dit contre. "Nous voulons juste dialoguer et trouver des solutions. La population est déjà prise en otage. Ce n’est pas la première fois que ce radier est emporté", termine-t-il.

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