Suite à l'annonce du ministre de l'Éducation nationale Vincent Peillon d'introduire en 2015 la morale laïque dans le primaire et le secondaire, le SNALC /FGAF se réjouit, dans un communiqué, de "l'intérêt de voir l'enseignement des valeurs de la République reprendre une place prépondérante dans le système éducatif". L'organisation syndicale s'interroge, toutefois, sur les conditions de cet enseignement.
Dans ce communiqué, le SNALC/FGAF déplore "la perte d’heures consacrées aux fondamentaux (lettres, sciences, histoire, langues)" et affirme "avoir des craintes sur l’augmentation du temps de travail des professeurs". "Quelle rémunération ? Quelle en sera la formation ? Qui la dispensera ?", s’interroge-t-il.
Pour le syndicat, "cet enseignement, bien plus essentiel que les gadgets coûteux que sont le B2i, le socle commun de compétences, l’ASSR (code la route), l’aide personnalisée, l’heure de vie de classe, doit permettre aux élèves de prendre conscience du fonctionnement de la société et des valeurs républicaines qui l’animent". "Il est cependant utopique de croire qu’un simple enseignement de la morale laïque permettra la fin des violences scolaires, thème qui doit être traité comme une priorité en soi. Une modification de la structure du collège et une revalorisation de l’enseignement technique et professionnel avec une orientation précoce pourront endiguer la violence qui gangrène notre système éducatif", poursuit-il.
Le SNALC/FGAF demande donc que "cet enseignement ne soit pas l’excuse pour tenter encore une fois l’application de dogmes pédagogiques qui ne fonctionnent pas, comme l’interdisciplinarité à tout va et la transversalité comme unique voie de réussite".
L’organisation syndicale réclame une "réelle prise en compte de cet apprentissage, par une évaluation chiffrée pendant l’année et finale à l’examen du Brevet des Collèges et du Baccalauréat".