Le tribunal des prud'hommes a examiné ce jeudi 27 juin 2013 l'affaire Sylvie Dijoux. Ancienne apprentie, cette dernière a attaqué Jean-Bernard Caroupaye, président de la FNTR (fédération nationale des transports routiers) 974, en justice pour licenciement abusif. Elle accuse également le clan du chef d'entreprise de l'avoir frappé violemment en décembre dernier, lui causant un traumatisme nez. Le délibéré sera rendu le 12 septembre prochain. Par ailleurs, une plainte pour coups et blessures a également été déposée devant le tribunal pénal en décembre dernier. Une information judiciaire a été ouverte, une enquête est en cours. Une demie douzaine de représentantes de l'UFR (union des femmes de La Réunion) était venue soutenir la jeune femme à l'audience.
Pour Maître Antoine, avocat de Sylvie Dijoux, son licenciement s'est déroulé dans des conditions "abracadabrantesques". Il explique : "C'était la période des fêtes et Mme Dijoux venait simplement réclamer son salaire pour offrir des cadeaux à ses enfants." C'est là que la jeune femme aurait été violemment frappée par "le clan Caroupaye", dixit son avocat. "On ne parle pas de giffles mais de plusieurs coups de poing dans la figure", poursuit-il, s'appuyant sur des scanners démontrant un nez cassé et un traumatisme crânien.
Selon Maître Richard, avocat de Jean-Bernard Caroupaye, ce dernier "n'était pas sur les lieux au moment des faits" et "c'est Mme Dijoux qui est à l'origine de l'incident" et qui aurait donné les premiers coups.
Dans un communiqué publié ce jeudi après-midi, l'Union régionale sud et la fédération commerce de la CGTR "donnent rendez-vous à tous les salariés le 12 septembre (jour du jugement - ndlr) devant le tribunal de Saint-Denis pour soutenir Sylvie Dijoux dans son combat et envoyer un message clair au patronat local"
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