
"Je m’engage à vous répondre, mais il y a 20 000 procédures par an, il n’y a pas que vous", a lancé le procureur de la République à Amédé Hélias et Iréné Elisabeth. "Laissez-moi travailler et je tiendrai mes engagements", leur a-t-il ajouté. De procédure en procédure, de bataille juridique en bataille juridique, les deux hommes ont épuisé tous les recours pour se faire entendre, jusqu’à la grève de la faim, qu’ils ont entamée ce mardi matin devant le palais de justice de Saint-Denis.
"Ma famille est en souffrance, on vit sur la paille et on essaye de nous enterrer...", soupire Amédé Hélias. Il est en litige avec un notaire depuis l’achat d’un terrain dans le quartier de Saint-François, à Saint-Denis, en 2001, pour une somme de 80 000 euros. Une vente entachée selon lui d’une masse d’irrégularités. "Cela fait douze ans que je subis ça, on a découvert tous ces problèmes au fur et à mesure... Mon terrain ne vaut rien aujourd’hui et je suis en train de payer quelque chose qui n’est pas à moi...", déplore-t-il. Il demande "un jugement immédiat, la nullité de cette vente, qu’on me rembourse et un préjudice moral".
A ses côtés, Iréné Elisabeth, 68 ans, est tout aussi désespéré, en litige avec Roger Poudroux, lui aussi pour un problème de terrain, d’une valeur de 45 000 euros. "C’est la descente aux enfers pour moi... Je n’ai plus de terrain et pas un avocat ne veut prendre ce dossier. Pourquoi aurais-je fait cadeau à M. Poudroux de 45 000 euros alors que je ne gagne que 200 euros de retraite par mois ?", précise-t-il.
À noter que, parallèlement, à cette action, deux représentants du collectif Éveil Citoyens 974 sont actuellement à Paris afin d’interpeller sur des dysfonctionnements avec la justice, avec des entreprises ou avec des administrations locales. Une motion a d’ailleurs été déposée la semaine dernière au ministère de la Justice.
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