
Le tuit-tuit (ou échenilleur de La Réunion), est un des oiseaux les plus menacés du monde : il ne reste qu'une population réduite à 32 couples reproducteurs, localisée sur le massif de la Roche Écrite. La principale menace pour cet oiseau endémique de l'île est le rat, qui s'attaque aux oeufs, poussins et adultes.
Contre cette nuisance, le Parc national et la SEOR co-pilotent localement un projet ambitieux de lutte à grande échelle depuis 2010. Cofinancé par l'Europe dans le cadre du programme Life+ Cap DOM de protection de l'avifaune de l'outre-mer coordonné par la Ligue pour la Protection des oiseaux (LPO), ce projet associe à La Réunion les principaux acteurs de l'environnement de l'île : le conseil général, nu-propriétaire du foncier, l'ONF gestionnaire, la Région et l’État (DEAL).
Dans ce cadre, après trois années d'études préparatoires et de travaux sur le terrain, le Parc national organise, en collaboration avec la SEOR, un séminaire de mise en commun d'expériences similaires de lutte à grande échelle contre les rats, également menées pour préserver des oiseaux menacés, dans différentes régions du monde (îles de l'océan Indien, Nouvelle Zélande, Martinique...). Pendant trois jours, du 25 au 27 septembre, les professionnels de l'environnement de l'île et des experts étrangers seront réunis à l'Université de La Réunion, et sur le terrain, pour une présentation des différentes méthodes de contrôle des rats testées dans le monde.
Ce jeudi 26 septembre, les 80 participants seront sur le terrain, pour appréhender concrètement le contexte spécifique des actions de dératisation destinées à préserver les tuit-tuit. L'objectif est de parvenir, à terme, à isoler sur le massif de la Roche Ecrite, un territoire complètement débarrassé de ces prédateurs dans lequel les tuit-tuit pourraient se reproduire sans risque.
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