Plusieurs cas de mortalités ont été constatés entre le samedi 14 septembre et le mercredi 25 septembre 2013 dans un élevage bovin laitier réunionnais, indique la préfecture ce mercredi 2 octobre. Les prélèvements nécessaires (sang, organes, aliments) ont été effectués et transmis à l'institut Pasteur à Paris, qui a confirmé la présence d'une toxine botulique de type C dans plusieurs échantillons. Au total, l'éleveur de la Plaine des Cafres a perdu 47 vaches, 6 génisses et un veau, soit plus de la moitié de son cheptel et 75 % de ses animaux en production.
C'est un très gros coup dur qui s'est abattu sur cet éleveur, qui possédait encore le 14 septembre 98 vaches dont 61 destinée à la production laitière. Dix jours plus tard, il avait perdu 54 bêtes au total. "Un fois déclaré, on ne peut rien faire contre le botulisme bovin. C'est une des toxines les plus mortelles et la mortalité survient très rapidement", indique Jean-Marc Devroye, vétérinaire du GDS (Groupement de défense sanitaire).
Les professionnels agricoles et les services de l'État sont actuellement mobilisés pour accompagner l'éleveur afin notamment de lui permettre de reconstituer son cheptel. "Psychologiquement, il est très marqué. Ce sont son gagne-pain et ses perspectives d'avenir qui s'effondrent...", confie Jean-Marc Devroye.
Cette maladie animale rare n'est ni contagieuse ni transmissible, et elle ne présente pas de risque pour la santé humaine. En conséquence, la réglementation européenne ne prévoit aucune mesure particulière de police sanitaire, précise la préfecture.
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