Éducation

1 200 bénéficiaires d'un contrat unique d'insertion privés de salaire

  • Publié le 3 octobre 2013 à 11:21

Après les assistants d'éducation (AED) de la région Sud, c'est au tour de 1 200 C.U.I (contrat unique d'insertion) des collèges et des lycées d'être privés de leur salaire de septembre, dénonce la CGTR Éduc'action. Une situation "intolérable" pour le syndicat, qui exige du rectorat des "procédures adaptées qui garantissent, à l'avenir, le paiement des traitements des personnels précaires dans les délais réglementaires". Nous publions le communiqué ci-dessous. (photo archives)

Mercredi 2 août 2013, nous sommes intervenus auprès de l’autorité académique pour exiger le versement des salaires d’août et de septembre des AED du bassin sud qui n’avaient toujours pas été versés aux intéressés.

Aujourd’hui, nous apprenons que les 1200 C.U.I (contrat unique d’insertion) des collèges et des lycées n’ont pas perçu leur salaire de septembre. Là encore, ce n’est pas la première fois que cela arrive et c’est proprement intolérable.

Cette récurrence d’incidents de paiement nous interpelle et nous exigeons qu’on y mette un terme par des procédures adaptées qui garantissent à l’avenir le paiement des traitements des précaires dans les délais réglementaires. Il y a-t-il encore un pilote dans l’avion en matière de gestion des personnels précaires, on peut se poser légitimement la question ?

Bien qu’ayant été condamné pour défaut de formation des personnels précaires (31 000 euros dernièrement), l’administration ne semble pas avoir pris la mesure d’une nécessaire gestion rigoureuse des personnels précaires. À l’évidence, et les faits sont là pour en témoigner, elle continue à pratiquer une gestion hasardeuse, et à la petite semaine des personnels, en situation de précarité. Ainsi, après l’absence de formations obligataires, l’absence de salaires en temps et en heure.

Afin de se rattraper et face à la légitime colère de ces pères et mères de familles qui ne perçoivent qu’un maigre pécule pour subsister en échanges de bons et loyaux services, l’administration, paniquée, a décidé de verser ce qu’elle appelle "une avance". Ainsi, les 1 200 personnels en C.U.I viennent tout juste de percevoir une "avance" de 450 euros, le reste (220 euros) devant être versé après le 10 octobre 2013. Quand on ne perçoit que 670 euros de salaires par mois, on peut imaginer l’incidence de tels retards de salaires sur les conditions de vie familiale de ces personnels.

Comme pour les AED, la CGTR Éduc'action exige que tout soit désormais là aussi, bien calé pour que ce type de situation ne se renouvelle plus : "ne plus seulement le dire mais que cela soit opérationnel".

Par ailleurs, le rectorat devrait supporter les aléas financiers d'une telle situation en prenant en charge les frais d'agios bancaires éventuels, de rejet de chèque liés au non versement des salaires et aux charges. Il devrait, en outre, conformément aux dispositions réglementaires verser des indemnités compensatrices de retard de traitement. Sur ces deux derniers points, nous attendons la réponse du rectorat.

En tous cas, il faut que cela cesse ! Marre du bricolage et du traitement inacceptable fait aux personnels en situation de précarité. Ce problème de paiement renvoie inévitablement à la question de la précarité et à la nécessité d’emplois stables et pérennes. Nul besoin pour l’administration d’en rajouter en ajoutant de la précarité à la précarité".

CGTR Éduc'action

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