Agriculture

Une méthode bio pour piéger les mouches des fruits

  • Publié le 21 octobre 2013 à 16:30

A La Réunion, différentes espèces de mouches des fruits présentent un danger pour les cultures fruitières, notamment la production de mangues. Aussi les producteurs recourent-ils majoritairement à la lutte chimique. Ce lundi 21 octobre, la chambre d'agriculture a présenté un nouveau dispositif de piégeage ne nécessitant aucun produit phytosanitaire, mis en place dans le cadre du réseau de fermes Dephy mangues.

L’enjeu n’est pas anodin pour la production de mangues, qui représente le plus important revenu économique parmi l'ensemble des productions fruitières pérennes de La Réunion. Près de 400 hectares de vergers regroupant plus de 80 producteurs fournissent en moyenne 3 500 tonnes de mangues par an, soit plus de 4 kg de mangues disponibles 4 mois par an et par habitant.

Deux espèces de mouches cératites s’attaquent notamment à la mangue : ceratitis capitata et ceratitis rosa. Elles sont toutes deux présentes entre 400 et 700 mètres d’altitude, la deuxième pouvant grimper jusqu’à 1000 mètres.

Pour lutter contre ces espèces dont le renouvellement est favorisé par les conditions tropicales, le réseau Dephy mangues a donc mis en place un nouveau système de piégeage, se déclinant sous deux formes, Ceratipack et Decis Trap. Ces pièges comportent une faible quantité d’insecticide et des attractifs alimentaires, et permettent d’éliminer à la fois les mâles et les femelles. C’est une méthode utilisable en agriculture conventionnelle et en agriculture biologique. " Il n’y a aucune application de produit phytosanitaire sur les fruits donc pas de résidu, pas de délai avant récolte, pas de délai rentrée sur la parcelle ", soulignent les concepteurs.

Le réseau de fermes Dephy mangues regroupe neuf exploitations, dont le revenu économique principal est assuré par la production de mangues. " L'image de la mangue, fruit emblématique de La Réunion, doit être associée à un fruit propre, cultivé dans le respect de l'environnement et des normes européennes en vigueur ", soulignent ces exploitants.

guest
0 Commentaires