Le ministre des outre-mer évoque la fin des quotas sucriers

J-Y Minatchy : "Victorin Lurel n'arrête pas de se contredire"

  • Publié le 15 novembre 2013 à 11:56

Auditionné devant la délégation outre-mer du Sénat ce mercredi, le ministre des outre-mer, Victorin Lurel, avait évoqué la commande d'une étude pour de nouvelles orientations après 2017, date de la fin des quotas sucriers. Des propos qui avaient aussitôt suscité l'inquiétude chez les professionnels de la filière cannes, avant une mise au point du ministre, dans un communiqué publié, ce jeudi en fin de journée, rappelant que "le gouvernement n'a eu de cesse de défendre la filière canne, sucre et rhum des Outre-mer depuis 18 mois". À La Réunion, Jean-Yves Minatchy, président de la CGPER (confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion) indique "ne pas comprendre la position" de Victorin Lurel et assure que ce dernier n'arrête pas de se contredire. "Est-ce qu'il a mesuré les conséquences de la fin des quotas sucriers sur l'emploi à La Réunion ?", s'interroge-t-il.

Selon Jean-Yves Minatchy, "ce n’est pas la première fois" que Victorin Lurel tient des "propos inacceptables" à propos de la filière cannes. "Pour le Posei, il avait notamment parlé d’une baisse des dotations pour la filière. Il est revenu ensuite sur ses propos", précise-t-il.

Le président de la CGPER rappelle également que la filière cannes génère 15 000 emplois directs à La Réunion. "La canne, ce n’est pas que du sucre, c’est aussi du social, de l’économie et l’aménagement du territoire", poursuit-il.

À noter que, dans un communiqué publié ce jeudi, Victorin Lurel souligne la "volonté de préserver l’avenir de cette filière nécessite d’anticiper collectivement avec les élus et les professionnels des outre-mer les conséquences de la fin des quotas sucriers prévue pour la campagne 2017". "L’enjeu est bien le confortement de la filière et ses perspectives de développement dans ce nouvel environnement", indique-t-il.

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