Violences intra-familiales

T.Baillif : "le constat est alarmant à La Réunion"

  • Publié le 18 novembre 2013 à 17:16

À l'occasion de la journée internationale des Droits de l'Enfant le 20 novembre et de la journée internationale pour l'élimination des violences envers les femmes le 25 novembre, le CEVIF (collectif pour l'élimination des violences intra-familiales) organise plusieurs manifestations. L'objectif : sensibiliser et mobiliser les décideurs politiques et le grand public sur la situation de la femme et de l'enfant dans le monde et à La Réunion, en particulier. La Réunion, où souligne Thérèse Baillif, présidente du collectif, le constat est alarmant et les violences intra-familiales sont en nette recrudescence.

14 ans après l’institution de la journée internationale des violences envers les femmes le 25 novembre, selon Thérèse Baillif,  la condition de la femme s’est considérablement dégradée que ce soit au niveau mondial, national et local. "À La Réunion, les violences sont en augmentation et sont de plus en plus grave. Le contexte social change et cela impacte sur les familles", explique-t-elle.

Pour la présidente du CEVIF, face à ce constat, "ce ne sont plus les lois, ni les décrets qui vont aujourd’hui changer la donne", mais un travail d’éducation dès le plus jeune âge. "Nous nous apercevons que lorsque les violences existent au sein de la cellule familiale, cela a des conséquences sur les enfants", poursuit-elle.

Aussi, afin de sensibiliser les décideurs politiques et le grand public, le CEVIF distribuera des tracts et fera circuler une pétition le samedi 23 novembre dans le carré piéton à Saint-Denis. Le lundi 25 novembre, une journée "portes ouvertes" est prévue au siège du collectif. "Cette année, nous n’organisons pas de marche blanche. À l’époque, c’était un symbole fort pour lutter contre les violences envers les femmes. Aujourd’hui, ces marches ont pour objet d’accompagner les proches des victimes", explique Thérèse Baillif.

Par ailleurs, le CEVIF se mobilise également le mercredi 20 novembre dans les jardins de la Villa du Département à l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant. Au programme : atelier, lecture de poèmes, animation podium avec Séga’El, Micheline Picot et Maroni et une veillée aux flambeaux en hommage aux enfants martyrs. "Nous constatons que la famille est malheureusement trop souvent le lieu où s’exercent la grande majorité des violences envers les enfants et la quasi-totalité des infanticides. Nous avons encore en mémoire le cas du petit Mattéo, cet enfant martyr, atrocement mutilé. Nous pensons à la petite Fiona dont la mort semble si peu importante pour ses parents qu’ils ne savent plus où ils l’ont enterrée, à ce bébé sans nom jeté parmi les sacs poubelle, à ces trois jeunes enfants étouffés par leur mère", souligne la présidente du collectif.

À noter que, d’après le CEVIF, à La Réunion, depuis 2003, 28 femmes ont été assassinées, 7 enfants tués dont un bébé de 8 mois, et 4 hommes, auteurs de ces crimes qui se sont suicidés après leur forfait, soit 39 victimes directes, connues.

www.ipreunion.com

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1 Commentaires
Ana974
Ana974
10 ans

Quand l'horreur touche les familles, c'est l'humanité toute entière qui est blessée. La lutte contre les violences intra-familiales n'attend pas. Cette cause mérite le soutien des collectivités, et l'implication de chacun.