
Co-signée par quelques députés ultramarins mais aussi métropolitains, la résolution propose que "la connaissance historique de cette affaire soit approfondie et diffusée" et que "tout soit mis en œuvre pour permettre aux ex-pupilles de reconstituer leur histoire personnelle" et considère également que "l’État a manqué à sa responsabilité morale envers ces pupilles". "Réparer ce qui est possible de réparer, voilà tout le sens de cette résolution", a ainsi expliqué, ce vendredi, Ericka Bareigts.
Sur le parvis des droits de l’Homme à Champ Fleuri (Saint-Denis), entourée de responsables associatifs, cette dernière a pointé du doigt une "affaire politique", car dit-elle, "il y a eu, à l’époque, une volonté, basée sur un problème démographique, de vidanger La Réunion d’une partie de ses enfants". Des enfants "pauvres", a-t-elle souligné. "Aucun enfant ne peut se constituer, se construire, s’épanouir, sans avoir la mémoire de son origine, de son lien culturel", a ajouté Ericka Bareigts, notant qu’elle souhaite faire un "devoir de mémoire pour les générations qui viennent".
"L’histoire des enfants de la Creuse, c’est celle de la France mais aussi des Réunionnais. Cette résolution qui va être votée à l’assemblée nationale est exceptionnelle. Dans l’avenir, nous souhaitons que cette histoire ne se reproduira plus dans n’importe quel pays", a indiqué Jean-Philippe Jean-Marie, président de l’association Rasinn an ler. "Ce combat est important pour nous. Nous devons faire tout notre possible pour que tous ceux qui sont restés en métropole puissent venir au moins une fois dans leur île natale", commente, pour sa part, Valérie Andonson, trésorière de l’association.
La résolution sera soumise au vote à l’assemblée nationale d’ici la fin février.
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