Après le black-out et le passage du cyclone Bejisa

EDF défend son bilan

  • Publié le 28 février 2014 à 14:43

EDF Réunion a organisé ce vendredi 28 février 2014 une conférence de presse pour dresser le bilan de son année 2013. L'occasion de distiller quelques chiffres sur la consommation électrique par les Réunionnais, de présenter les projets en route cette année, mais surtout de revenir sur deux événements qui ont marqué l'entreprise récemment : le black-out et le passage du cyclone Bejisa.

C’est avec un peu de retard que EDF Réunion a présenté ses bonnes résolutions. Suite à la présentation du projet de loi de programmation pour la transition énergétique fin 2013, la société annonce que une part de 50% d’énergies renouvelables dans la production électrique de l’île dès 2020. Ambitieuse, l’entreprise promet l’autonomie électrique de La Réunion en 2030. Pour atteindre ces buts, le distributeur indique s’être engagé "avec conviction dans la nouvelle gouvernance de l’Energie qui réunit, dans un comité stratégique, la conseil régional de La Réunion, le conseil général de La Réunion, l’Etat, l’Ademe, EDF et le Sidelec."

Mais avant de se projeter aussi loin dans le temps, EDF Réunion est revenu sur 2013. Une année témoin d’une croissance de la consommation " historiquement faible " avec une augmentation de 0,31% qui est la plus faible observée depuis 2000. L’entreprise félicite "une démarche responsable des Réunionnais qui s’inscrit dans la politique de sobriété énergétique mise en oeuvre par EDF." La société a également conscience des effets de "la crise économique qui frappe l'île depuis 3 ans" et "d’une température globalement plus élevée que la normale, surtout en hiver austral, sans pics de chaleurs importants en été."

Cette année 2013 a également vu naître la centrale thermique du Port-Est, inaugurée le 11 octobre dernier. "Equipée de technologies innovantes et particulièrement performantes du point de vue industriel et environnemental, elle dispose notamment de moteurs diesel de nouvelle génération, qui économisent 15% de la consommation de combustible", a souligné l’entreprise.

Comme attendu, EDF est revenu sur les événements qui ont fortement perturbé les consommateurs réunionnais. Concernant le black-out du 29 décembre dernier, l’entreprise souligne que "les équipes, mobilisées immédiatement, sont parvenues à réalimenter tous les réunionnais en moins de 6 heures." Elle ajoute : "EDF a financé de nouveaux raccordements, la mise en oeuvre de programmes travaux et d’un programme aléas cycloniques mais également l’accroissement de la maintenance du réseau, notamment en matière d’élagage."

Par rapport au passage de Bejisa, EDF Réunion indique qu’en décembre 2013, "tous les acteurs ont participé à un exercice grandeur nature qui simulait l’arrivée d’un cyclone et a servi à vérifier la fonctionnalité des différentes cellules de crise." Le cyclone est arrivé 17 jours plus tard.

181 000 clients ont alors été privés d’électricité.  "Les 400 agents sur le terrain, soutenus par 55 agents venus en renfort de Corse et de métropole et 20 entreprises locales, ont redoublé d’efforts afin de rétablir l’ensemble des foyers réunionnais en une semaine", commente le fournisseur, précisant que des travaux doivent encore être effectués pour consolider les lignes dans les mois à venir. "Ce travail de longue haleine va se poursuivre, afin de diminuer encore les dégâts qui peuvent être provoqués par ce type d’intempéries."

Si beaucoup de commentateurs ont pointé du doigt le non enfouissement des lignes, EDF Réunion livre un autre son de cloche : "la mise en souterrain n'est pas une solution exempte de contraintes : en cas de panne, c'est plus long à identifier et à réparer, et cela nécessite des matériels spécifiques." Le distributeur d’électricité précise tout de même qu’avec 65% de son réseau haute-tension en souterrain, "La Réunion a 10 ans d’avance sur le territoire métropolitain en la matière."

Enfin, EDF Réunion a livré ses projets pour 2014. Dont celui d’une ligne électrique de l’ouest qui vise à renforcer l’interconnexion d’ici fin 2015/début 2016. "Le chantier de LEO commencera en 2014 et reliera l’ouest au sud. L’investissement de 50 millions d’euros permettra ainsi de couvrir toute la zone ouest et de satisfaire les besoins en électricité du sud", explique le fournisseur d’électricité.

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