Un nouveau rapport d'experts est attendu dans un mois

Affaire Moussajee : la contre-offensive de la Sogecore

  • Publié le 1 juillet 2014 à 10:00

Depuis plus de sept ans maintenant, les frères Salim et Yassine Moussajee sont en conflit avec la société Sogecore au sujet du rachat de leurs cinq sociétés de pneumatiques effectué en 2006. Alors qu'un énième rapport d'experts est attendu dans un mois pour tenter de mettre enfin un terme à cette bataille judiciaire, les dirigeants de la Sogecore sont sortis de leur silence ce lundi 30 juin 2014, pour s'élever contre "la tentative de diabolisation" dont ils s'estiment victimes et dénoncer l'attitude des frères Moussajee : "Il y a une volonté de véhiculer des contre-vérités pour nous discréditer, mais aussi pour discréditer les experts. Il nous paraît indispensable de dénoncer publiquement ces tentatives pour les laisser travailler sereinement", affirme le PDG Amir Meralli Ballou. Les frères Moussajee accusent la Sogecore d'avoir sous-évalué la valeur de leurs sociétés au moment de leur cession et réclament aujourd'hui plus de 7 millions d'euros.

L’affaire "Propneu" opposant les frères Moussajee et la Sogecore s’éternise depuis de longues années maintenant. Les premiers, animateurs du collectif Éveil Citoyen 974, se sont maintes fois exprimés, alertant les médias, multipliant les manifestations pour plaider leur cause et dénoncer "l’escroquerie" dont ils accusent la Sogecore. Ils réclament en effet plusieurs millions d’euros (4 millions puis 7 millions aujourd’hui) pour la cession de 70 % de leurs cinq sociétés de pneumatiques en 2006, contestant la valeur avancée d’environ 450 000 euros.

Face à la stratégie offensive des Moussajee, les dirigeants de la Sogecore ont le plus souvent choisi de répondre par le silence. "Nous avons toujours considéré qu’il s’agissait d’un différend commercial et privé et nous souhaitions laisser l’affaire se régler de façon judiciaire", explique le PDG Amir Meralli Ballou. Un silence qui a parfois été assimilé à une volonté d’opacité, portant le flanc à la rumeur.

Aussi, ce lundi 30 juin 2014, Amir Meralli Ballou et son directeur général Arzou Mahamadaly ont décidé de changer leur fusil d’épaule, organisant la riposte en s’adressant à plusieurs médias au cours de la journée. "Devant les derniers événements, on ne peut pas s’empêcher d’intervenir", justifie le PDG.

Un des derniers événements, c’est la nomination de deux nouveaux experts financiers agréés par la cour de cassation, dans le cadre de la procédure pénale pour "escroquerie" ouverte en 2013. Et surtout les déclarations de Salim Moussajee à ce sujet. "Il affirme que ‘le juge d’instruction avec ses experts est en train d’organiser l’impunité de la Sogecore’. C’est une nouvelle tentative de diabolisation. Ils contestent le rapport des experts avant même d’en avoir connaissance, alors que ce sont des experts extérieurs, de la cour de cassation, dont la probité ne peut être remise en cause. Il nous paraît indispensable de dénoncer publiquement ces tentatives pour laisser ces experts travailler sereinement", souligne Amir Meralli Ballou.

La Sogecore attend en effet beaucoup du rapport qui doit être rendu public dans près d’un mois. "Les faits sont les faits et on espère que la justice en tiendra compte", confie le PDG de la société, qui a donc choisi lui aussi d’occuper le terrain médiatique pour se défendre. "Dans un contexte économique de crise, cette affaire qui défraie la chronique a généré une campagne de dénigrement qui nous porte préjudice. On nous accuse de faits extrêmement graves, notamment de blanchiment d’argent et de fraude fiscale, ce qui est totalement infondé. Nous sommes légalistes et régulièrement contrôlés par un commissaire aux comptes", détaille-t-il.

"Nous n’avons rien de particulier contre les Moussajee. On voulait même en faire des associés, d’ailleurs ils sont toujours associés (ils possèdent encore 30 % de leurs sociétés, ndlr)", insiste Amir Meralli Ballou. "La volonté de la Sogecore était une acquisition conditionnée par un partenariat. Ce qui nous paraissait intéressant c’était d’allier notre capacité financière à la fougue commerciale des Moussajee", raconte-t-il.

Un temps qui paraît bien loin aujourd’hui, cette "fougue" s’étant transformée en un marathon judiciaire, à coups de bataille de chiffres et de querelles d’experts. Le nouveau rapport attendu dans un mois apportera peut-être enfin des réponses aux deux parties...

www.ipreunion.com

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4 Commentaires
Moussajee Salim
Moussajee Salim
9 ans

Ce serait bien une confrontation avec ces menteurs devant la presse avec la présence du juge d'instruction et des experts ! Chaque partie apportera ses pièces et éléments de preuve et la vérité sortira vite fait. L'opinion publique se rendra compte que les dirigeants de la SOGECORE mentent et manipulent tout le monde et surtout que le juge et les experts tentent de les couvrir car bien entendu cette affaire met en cause trop de personnalités importantes !!!!
Ça sert à quoi d'aller en procès ou de déposer des plaintes si le juge ne tient pas compte des éléments de preuve ?????

Salim moussajee
Salim moussajee
9 ans

Messieurs les dirigeants de la SOGECORE, la VÉRITÉ est en marche et personne ne pourra l'arrêter. Vous pouvez tromper les hommes mais vous ne tromperez pas le Tout-Puissant, créateur des cieux et de la terre, qui fera justice tôt ou tard. Au final VOUS TOMBEREZ avec vos mensonges et exactions.

AU PÉNAL ON JUGE LES INTENTIONS DES PARTIES.

FRAUS OMNIA CORUMPIT !

Après les mensonges et manipulations de la SOGECORE dans les médias de ce jour où elle ose se faire passer pour une pauvre victime, je vous invite à prendre connaissance des lignes et liens ci-dessous :


À la lecture des extraits ci-dessous d'une décision arbitrale du 30 décembre 2008 et validée par la Cour d'Appel de Saint-Denis, vous comprendrez pourquoi les dirigeants de la SOGECORE ont tout fait pour me réduire au silence et manipulent sans scrupule l'opinion publique !

Extrait de la seconde sentence arbitrale (validée par la cour d'Appel par arrêt du 25 Mars 2013) PAGE 20 et 21 :

"En outre, il s'avère que ces opérations d'inventaire se sont déroulées dans des conditions difficiles : opérations d'inventaires effectuées par des personnes n'appartenant pas à leur site habituel et qui venaient d'autres centres, ce qui n'a d'ailleurs été le cas que pour le seul inventaire de décembre 2006, changement de logiciel opéré par la SOGECORE et ce dès après la cession alors que ces inventaires devaient intervenir dans un délai très proche, nombre limité d'utilisateurs du nouveau logiciel (comptables, certains employés, responsables de centres) et impossibilité en vertu de la configuration du logiciel de corriger les erreurs ou anomalies rentrées comparativement à antérieurement.
Ce changement de logiciel a eu des conséquences importantes :
- de nombreuses références existantes dans la base de données précédentes ont été exclues de la nouvelle base (absence de nombreuses pièces ou de pneus en stocks)
- les prix de nombreux articles n'ayant pas été repris dans la nouvelle base n'ont pu être rentrés
- des prix ont été rentrés, ne correspondant pas à la réalité physique des stocks valorisation à 0, prix indiqué différent du prix de revient),
- les quantités de nombreuses références n'ont pas été saisies ou ont été saisies de façon inexacte (écarts flagrants entre stocks informatiques et stocks physiques).

Ceci est de nature à émettre des réserves sur la fiabilité de l'inventaire effectué le 1er et 2 décembre 2006. Ces réserves, qui ont d'ailleurs été formulées par un certain nombre d'employés des différents sites et de la SOGECORE, témoins de l'une et l'aitre des parties, ont conduit à ce qu'un nouvel inventaire soit réalisé en juillet 2007. Il résulte des écritures et auditions ainsi que des pièces versées aux débats qu'il ne fait pas de doute que des irrégularités persistent dansles listes d'inventaire qui ont été produites suite à ce nouvel inventaire qui a été mené à cette date (nombreuses valorisations à 0 ou faibles en rapport avec les références d'articles visés, écarts de prix pour une même référence d'un centre à l'autre...)
De la même façon, les auditions font apparaître qu'alertée de la situation, la SOGECORE n'a pris aucune mesure de nature à corriger les nombreuses anomalies qui avaient été décelées et portées à sa connaissance de sorte que depuis il n'y a pas eu lieu à rectifications.
Fort de l'ensemble de ces éléments, qui dénotent d'une exécution peu loyale et fidèle de ses engagements par la SOGECORE, la situation intermédiaire n'a pu être établie. Le tribunal arbitral ne peut en effet que constater le lien de cause à effet entre le changement de logiciel adopté, inhérent aux difficultés de réalisation des inventaires, et l'impossibilité pour l'expert de procéder à l'établissement de la situation intermédiaire en vue de fixer le prix définitif. Il estime qu'il y a là une attitude de la SOGECORE qui a eu pour effet de fausser les données de référence devant servir de base à l'établissement du prix des actions cédées, l'expert étant dans l'impossibilité d'accomplir sa mission d'établissement de la situation exigée. Il en déduit que la SOGECORE a manqué à son obligation de bonne foi.


Extrait de la sentence arbitrale du 30 décembre 2008 (validée par la Cour d'Appel ) page 21 et 22 :
"Ensuite les actes prévoyaient encore dans leur article 3.4 que le prix définitif de cession serait fixé sur la base du bilan arrêté au 30 juin 2006 et d'une situation comptable arrêtée au 30 novembre 2006 tenant compte des opérations intervenues à l'intérieur de cette période. Il résulte des auditions et pièces versées aux débats, confirmant les écritures, qu'il n'est pas douteux que les comptes clos pour l'exercice 2006 soit au 30 juin 2007 aient un caractère non sincère et ne reflètent pas une image fidèle. En effet, M. LALA, expert comptable des sociétés à l'époque avait à leur propos procédé par voie d'opinion, notamment dans une lettre du 22 novembre 2007 , mettant en lumière les changements de méthodes comptables initiés par la SOGECORE notamment pour la société MDOI, qui n'étaient pas conformes à la règlementation comptable en la matière de sorte que les changements auxquels il avait été procédé avaient un impact significatif sur le montant du chiffre d'affaires et donc sur la valorisation des stocks en fin d'exercice. Il faisait encore état dans son courrier de l'impossibilité d'établir les comptes intermédiaires, en raison de l'absence d'approbation par les associés des mouvements comptabilisés dans les comptes courants au regard de ce que ces derniers n'avaient pas eu accès aux documents et pièces comptables nécessaires pour procéder à la vérification de tels mouvements. Le tribunal arbitral, qui prend acte par ailleurs de ce que M. LALA a mis fin à sa mission en septembre 2007 suite aux observations qu'il avait faîtes et au regard des conditions difficiles dans lesquelles sa mission se déroulait, considère qu'il y a là encore des éléments qui caractérisent la volonté de SOGECORE de fausser les données de référence aux fins d'évaluation des stocks et de là de détermination du prix définitif.

Enfin, il appert des auditons et des pièces versées aux débats qu'à deux reprises, sur une période de 10 jours (19 au 29 novembre 2007) et début décembre 2007, de grossesquantités de marchandises sont sorties des dépôts (celui de MDOI de Saint-Paul et celui du Port) sans bon de livraison pour en rejoindre d'autres (Saint-Louis et Saint-Denis), sur ordre de la gérance des sociétés en cause et sans autre mesure de sécurité nécessaire pour assurer le dévidage des dépôts et le transport de celles-ci au regard de ce que les opérations de dévidage et de transport étaient assurées par des intérimaires et donc non-salariés des sociétés alors que des procédures de traçabilité avaient été mises en place par la nouvelle gérance. Le tribunal ne peut tirer de ces faits la constatation selon laquelle la SOGECORE procède ici à des dévidages des dépôts dans des conditions telles (absence de bon de livraison, dévidage des dépôts par des intérimaires, transport des marchandises par des intérimaires) que les marchandises sont exposées à un grand risque de vols et mises en péril, ce qui est de nature à peser négativement sur la valorisation des stocks. Il estime qu'il y a là des faits mettant en lumière la volonté de SOGECORE de minimiser la valeur de ces derniers et de fausser l'établissement du prix définitif.
De l'ensemble de ces considérations, le tribunal conclut que la SOGECORE a manqué à son obligation d'exécuter fidèlement et loyalement ses engagements".

Je dénonce depuis des années des vérités qui dérangent et mettent en cause trop de personnalités et institutions importantes du Département de connivence avec SOGECORE.

Je reste à la disposition de quiconque pour toute information complémentaire.

http://www.marianne.net/fredericploquin/m/France-des-Iles-republique-bananiere%C2%A0-L-affaire-de-pneus-qui-secoue-la-Reunion_a104.html

Le liquidateur amiable des sociétés fermées et pillées (rapport d'expertise à l'appui !), choisi par SOGECORE, en la personne de M. DENIS MORANNE nous lit également en copie, en espérant qu'il réponde enfin à nos divers courriers, fort curieusement restés sans réponse à ce jour...

(supprimé pour prise à partie - webmaster ipreunion.com)

Bien à vous tous

Moussajee Salim

Citoyens observateurs
Citoyens observateurs
9 ans

Vu les magouilles qui ont cours ici, et les dernières frasques de la justice péï, nous citoyens lambda risquons pas de croire ces deux messieurs qui jouent les vierges effarouchées!!

BIEBER
BIEBER
9 ans

Mais oui, Mrs on va vous donner le bon dieu sans confession.;...............
La SOGECORE arrêtez de vous faire passer pour des victimes, ...................
Payez et c'est tout...........................