Le Collectif Citoyen Handicap souhaite interpeller François Hollande

"Que les élèves ne restent pas sur le bord de chemin"

  • Publié le 14 août 2014 à 13:33

Le collectif Citoyen Handicap, accompagné de Roxane Montaigu, monitrice éducative en poste d'assistante de vie scolaire (AVS), et de Jean Damien Lehinga, représentant des lycéens, se sont réunis ce jeudi 14 août 2014 devant le rectorat de La Réunion pour exprimer leurs revendications à l'occasion de la venue du président de la République le 21 août prochain. A l'ordre du jour, l'ouverture d'unités locales d'insertion scolaire (ULIS) et de classes locales d'insertion scolaire (CLIS) supplémentaires à La Réunion. "On trouve inadmissible que des élèves handicapés ou non restent sur le bord de chemin à la rentrée prochaine", s'exclame Frédéric Dorla, le coordinateur du collectif Citoyen Handicap Réunion.

Le collectif préconise d’inclure ces élèves en situation de handicap dans des lieux publics comme l’a décrété la loi de 2005 pour "l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées". "Dans certains secteurs, il manque beaucoup de classes spécialisées. On souhaiterait ouvrir une ou deux classes supplémentaires dans chaque secteur pour drainer les demandes et satisfaire au mieux les enfants", explique Frédéric Dorla.

Les enfants en situation de handicap sont souvent affectés dans des classes "normales" faute de places dans les classes spécialisées. "L’effectif moindre est de 7 élèves par classe, nous en sommes à 10. C’est prévu qu’il y en aura 12 par classe, cela devient difficile de bien les suivre", indique Frédéric Dorla. Lorsqu’un élève suit un cursus normal il est accompagné par une assistante de vie scolaire (AVS). Pour Roxane Montaigu, la situation actuelle est "inadaptée" aux besoins des élèves. "L’éducation nationale forment des AVS en interne, mais les formateurs ne sont ni des professionnels, ni des éducateurs", constate la monitrice éducative.

Cela entraîne notamment une mauvaise orientation dans le cursus scolaire, qui se fait ressentir dès l’entrée au lycée. Jean Damien Lehinga, représentant des lycéens à Bois d’Olive, constate : "Souvent on me fait part de situation d’élèves en situation de handicap qui ne sont pas dans les bonnes classes. Ils sont perdus et mal orientés." Ces assistants de vie scolaire vont désormais pouvoir bénéficier d’une formation accompagnant les élèves en situation de handicap (AESH) de 70 heures de découverte du métier. "Cette évolution est pour moi la plus grande réforme de l’école, ces gens vont être formés à l’aide à la personne", souligne-t-elle.

"Au nombre d’élèves handicapés, les structures, les lieux ne suffisent pas", rappelle Frédéric Dorla, le coordinateur du collectif Citoyen Handicap Réunion. "On voudrait rencontrer le président ou même un représentant, l’essentiel c’est que les dossiers soient déjà remontés", termine-t-il.

Coralie Georget pour www.ipreunion.com

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1 Commentaires
Nathalie
Nathalie
9 ans

C'est un peu confus tout ça.
Le collectif préconise d'inclure ces élèves en situation de handicap dans des lieux publics : je ne comprends pas ce que cela veut dire. Ecole publique ?
Il y a des jeunes porteur de handicap qui n'ont pas besoin de classe spécialisée. Les CLIS et les ULIS ne sont pas faites pour tous. Un jeune qui n'a pas de problème cognitif ou de comportement peut parfaitement suivre sa scolarité et l'université sans passer par les classes spécialisées. Il faut faire attention aux amalgames, les gens qui ne sont pas informés risquent de tout mélanger et mettre tous les jeunes porteurs de handicap dans le même panier. Des jeunes lourdement handicapés physiques (ou moins lourdement) auraient-ils pu aller jusqu'au doctorat en passant par la case CLIS/ULIS ? Il y a un manque de ces classes mais c'est bien plus compliqué et l'éducation nationale ne peut remplacer les établissements médico sociaux qu'il faudrait fortement développer à La Réunion. Tous les enfants porteur de handicap ne peuvent aller à l'école publique et les enseignants ne sont pas formés pour les accueillir.
Bravo pour votre investissement, mais ne nous mettez pas tous dans le même sac s'il vous plait.