19 millions d'euros ont été débloqués

Bientôt un Facebook médical à La Réunion

  • Publié le 22 septembre 2014 à 17:27

L'agence régionale de santé a présenté ce lundi 22 septembre 2014 son projet Plexus. Financé à hauteur de 19 millions d'euros, cette plateforme permettra de favoriser la coopération entre les professionnels de santé, mais également de créer un réseau social en ligne entre les patients et leurs médecins. Quatre maladies chroniques seront concernées par ce passage au numérique du parcours de santé : le diabète, l'insuffisance rénale chronique, l'insuffisance cardiaque chronique et les accidents vasculaires cérébraux. Le service devra être effectif en mars 2017. (photo D.R.)

Consulter son dossier médical sur son smartphone, poser une question à son médecin sur internet, suivre sa maladie grâce à une application, faciliter la transmission de données entre un pharmacien et un infirmier… Voilà à quoi pourrait servir Plexus. Ce projet porté par l’agence régionale de santé a été retenu dans le cadre de l’appel à projet "Territoire de soins numérique." Cette plateforme de santé numérique a ainsi reçu une subvention de 19 millions d’euros, François Hollande l’a annoncé lors de sa visite à La Réunion le 21 août dernier.

"En mars 2017, on devra avoir produit des outils pour améliorer les relations entre les patients et le monde médical, pour que les professionnels gagnent du temps avec cette gestion de l'information et pour que les Réunionnais aient accès la bonne information lorsqu'ils en ont besoin", résume Chantal de Singly, directrice de l’ARS océan Indien. Avant de pouvoir proposer ce nouveau service à l’ensemble de la population de l’île, le projet Plexus se concentrera sur quatre pathologies très présentes à La Réunion : le diabète, l’insuffisance rénale chronique, l’insuffisance cardiaque chronique et les accidents vasculaires cérébraux.

A terme, l’objectif est d’encourager l’autonomie du patient afin de désengorger les cabinets médicaux ainsi que les hôpitaux. "Ce nouveau parcours de santé doit permettre de responsabiliser le patient face à la maladie. Il ne s'agit plus de voir le médecin une fois par mois, mais prendre la maladie à bras le corps et travailler pour qu'elle soit bien contrôlée. Le patient doit être autonome, des outils existent pour mieux suivre son état de santé, ce qui permet d'être mieux pris en charge. Tout cela doit permettre un meilleur traitement et un meilleur suivi des conseils", indique le docteur Jean-Marc Simonpieri, responsable performance et projets de santé à l’ARS océan Indien.

Reste à savoir si les Réunionnais feront confiance au numérique pour gérer leur état de santé. Une question dont à conscience Thierry Devimeux, secrétaire général pour les affaires régionales à la préfecture : "cela permettra à La Réunion de tester quelques questions. Il y aura surement des corrections à faire et des débats seront lancés : sur la neutralité d'internet, la gestion des données." Mais est-ce que la plateforme en ligne sera adoptée par la population ? "C’est l’enjeu. On a un peu testé et on pense que oui. La Réunion a un intérêt pour les nouvelles technologies et les innovations", assure Chantal de Singly.

Retrouvez ci-dessous la présentation du projet par l’ARS OI :

www.ipreunion.com

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2 Commentaires
EVNOR
EVNOR
9 ans

Tout ce qui concours à l'amélioration de notre santé est à félicité, la confiance réciproque entre le patient et son médecin ou l'équipe médicale conforte le suivi.

Mais dans les pathologies annoncées pourquoi n'avoir pas inclus les maladies du systèmes nerveux? Je ne dis pas qu'elles sont délaissées mais l'impression qu'on ne s'en soucie pas assez.

Nouveau Colon
Nouveau Colon
9 ans

encore un moyen pour faire venir les camarades de métropole s'engraisser sur le dos des réunionnais qui bien sûr ne profiteront pas de ces millions et qui resteront malades pour que le système continuent de s'auto alimenter.