Affrontements entre bandes rivales de Kawéni et Majicavo

Escalade de la violence à Mayotte

  • Publié le 23 septembre 2014 à 09:44

De violents affrontements ont éclaté dans le Nord de Mayotte, dans la nuit du dimanche 21 au lundi 22 septembre 2014. Suite à une rixe ayant émaillé un match de football entre deux villages voisins, des jeunes de Kawéni "armés de sabres, de couteaux, de barres de fer" ou encore de "jerricanes d'essence" ont mené une expédition punitive dans les bidonvilles de Majicavo Koropa. "Quinze maisons ont ainsi été brûlées" par des émeutiers "semblant s'être transformés en assassins", rapporte France Mayotte Matin. Des vitrines ont également été brisées, des voitures saccagées, tandis que des populations ont commencé à fuir les zones de violences devant des forces de l'ordre bien souvent impuissantes. Alors que les autorités multiplient les appels au calme, l'escalade de la violence entre les deux bandes rivales a débuté, la crainte est qu'elle se poursuive dans les jours à venir.

"Dans la nuit de dimanche à lundi alors que Kawéni était barricadé par les nombreux barrages que les forces de l’ordre tentaient de démanteler, une horde d’individus cagoulés, armés de sabres, de couteaux, de barres de fer est passée par la crête de la colline permettant de gagner Majicavo Koropa", raconte France Mayotte Matin. Et, vers 22 heures, "la meute s’est ruée vers dans le village de tôles, et à commencer à frapper, les hommes, les femmes, les enfants, les femmes enceintes...", poursuit le journal, décrivant une véritable nuit d’horreur : "Quinze maisons ont ainsi été brûlées, les émeutiers qui semblant s’être transformés en assassins s’étaient munis de jerricanes d’essence pour faire le plus de mal et le plus de dégâts possibles." Le tout face à des forces de gendarmes mobiles "dépassées" et "ne connaissant pas le terrain".

Dès le lundi matin naissait alors la crainte de représailles de la part des jeunes Majicavo. Le maire de Koungou et le transporteur Matis ont ainsi décidé de ne pas envoyer les enfants au collège K2 de Kawéni, "dont les bancs sont principalement utilisés par les collégiens de Majicavo", rappelle France Mayotte Matin. Le collège K1 a lui été évacué dans la matinée, tandis que les commerces de Kawéni "se sont fermés les uns après les autres", indique le quotidien mahorais, décrivant également "des colonnes entières de femmes et enfants" prenant la direction du centre-ville, vers le Sud, "fuyant les hauteurs de Kawéni, craignant la vengeance de Majicavo".

Une cellule de crise a été ouverte à la préfecture "pour tenter de trouver des solutions et repousser les émeutiers de plus en plus nombreux, tant à Kawéni qu’à Majicavo d’où une vague d’individus cagoulés, armés de haches, de couteaux déferlait en direction du chef-lieu", écrit France Mayotte Matin. Mais selon le journal, "aucune directive n’est venue de la préfecture pour guider la population dans ses déplacements".

En fin d’après-midi, le maire de Koungou, Bamcolo Assani Saindou, accompagné de représentants des forces de l’ordre, se sont rendus sur les hauteurs des Hauts Vallons "pour tenter de négocier un retour au calme avec les 250 à 300 émeutiers présents", tandis que la mairie de Mamoudzou "faisait de même place du Sénat où un rassemblant énorme l’entourait".

La crainte est bien que l’escalade de la violence se poursuive entre les jeunes de Kawéni et ceux de Majicavo dans les jours à venir, les scènes d’affrontements et les images de désolation rappelant les émeutes de 2008 et 2011 dans l’île aux parfums.

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2 Commentaires
diderot
diderot
9 ans

c n'importe quoi ........ ce batre a cause du foot !!!

Toutancamon
Toutancamon
9 ans

Bravo Sarkosy pour avoir fait de Mayotte un département français.Je croyais que nos institutions étaient contre la polygamie.J'invite tous les français souchiens a faire comme leur concitoyens Mahorais:pratiquez la polygamie,ayez 20 ou 30 enfants et vivez des allocations familiale.
Vive la France