Avant d'arriver à La Réunion ce mardi 14 octobre 2014 dans la soirée, la garde des Sceaux Christiane Taubira a débuté sa visite dans l'océan Indien par un passage à Mayotte. Ce lundi, la ministre de la Justice s'est ainsi rendue au tribunal de grande instance de Mamoudzou où elle notamment tenu une réunion de travail avec les magistrats mahorais. Au menu : délinquance des mineurs, personnel judiciaire en sous-effectif ou encore immigration clandestine...
Christiane Taubira a pu aborder de nombreux dossiers avec les magistrats de l’île aux parfums. Elle s’est notamment exprimée sur la montée de la violence chez les jeunes, comme le relate France Mayotte Matin.
"Il y a la jeunesse et le potentiel d’une société, d’un territoire de façon générale, et d’autre part, il y a des problématiques particulières à Mayotte effectivement, avec la question des flux migratoires, c’est absolument incontestable", a déclaré Christiane Taubira. "Je ne pense pas qu’on puisse apporter une réponse générale à cela, il y a les services de l’État, qui sont là et qui apportent des solutions, il y a les collectivités, qui sans doute livrent elles aussi des réponses diversifiée sur le territoire, il y a encore la société civile qui s’organise à travers les associations et puis il y a cette vigilance que nous devons tous conserver pour faire en sorte que la jeunesse ne soit pas un danger pour une société car cela constitue un échec et ce, où que cela se passe", a ajouté la ministre.
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Mayotte a le paradoxe à la fois de recevoir souvent des ministres, bientôt peut-être le Premier ministre, et même des présidents de la République en exercice, et ce, bien plus fréquemment que la plupart des autres départements métropolitains ; et aussi d'être le dernier des départements, là où à cause des considérables retards et hésitations de l’État, presque tout est urgent à réaliser dans les meilleurs délais.
C'est pourquoi, la méthode gouvernementale de travail pourrait être la suivante : soit le Premier ministre vient, et il demande à tous ses ministres et à tous ses secrétaires d’État de se rendre successivement à Mayotte et d'y rester le temps nécessaire pour à chaque fois résoudre les très nombreux problèmes relevant de chaque compétence ministérielle ; soit une délégation interministérielle de hauts fonctionnaires d’État est envoyée sur place pour y travailler de manière permanente le temps qu'il faudra.
Quant aux questions où il y aurait des désaccords entre les ministres, le Premier ministre trancherait depuis Matignon.
Quoiqu'il en soit, la brièveté de chaque déplacement ministériel (allant de quelques heures à un jour et demi) laisse trop souvent les mahorais et les autres Français d'Outre-mer sur leur faim, en l'occurrence, leur faim de Justice et d'équité.
Qui dirait mieux ?