Contrats aidés - La NCER et l'ARCP font leurs propositions

Giraud Payet : "Nous devons créer l'union"

  • Publié le 4 novembre 2014 à 12:23

Suite à l'annonce de Monique Oprhé au sujet de la possible perte de 17 000 contrats aidés d'ici la fin de l'année, l'ARCP et la NCER ont décidé ce mardi 4 novembre 2014 de présenter leurs propositions. L'alliance réunionnaise contre la pauvreté et la nouvelle confédération des entreprises réunionnaises souhaitent notamment ouvrir les emplois d'avenir au secteur marchand. A l'occasion de la future réunion de la commission de la transparence en préfecture, une audience a été demandée à Dominique Sorain, préfet de La Réunion, pour faire avancer ce dossier.

Monique Oprhée avait annoncé le 14 octobre dernier que 17 000 contrats aidés risquent d'être perdus au 1er janvier 2015. Que proposez-vous pour éviter une telle perte ?

Giraud Payet : "Au lieu de laisser partir un budget qui pourrait permettre à des jeunes de trouver un emploi, nous nous sommes associés avec l'ARCP pour faire une proposition commune. Nous proposons d'étendre le dispositif d'emploi avenir à l'ensemble du secteur marchand. Il y a par exemple des artisans qui travaillent seuls, et ils voudraient bien développer leur activité. S'ils ont la possibilité de recruter un jeune et de lui apprendre un métier, c'est aussi un engagement social. Quand il y a du chômage dans un quartier, c'est aussi un risque de dérive. Nous sommes aussi responsables de cette situation. Nous appelons l'ensemble des politiques à aller dans le même sens. Il faut se serrer les coudes."

Les collectivités disent ne plus avoir les moyens de recruter, même avec un financement à 90 % de l'Etat. Pensez-vous que le secteur privé serait capable d'écouler ces contrats ? Si oui, combien ?

"Face à la crise actuelle, il ne faut pas dire que les entreprises sont incapables de recruter. D'autres secteurs ont encore - et heureusement - un peu d'activité. Il faut saisir toutes les chances pour permettre aux jeunes de trouver un emploi et aux entreprises de se développer. Je ne peux pas m'engager sur le champ à vous donner un chiffre et à me lancer dans des pronostics. Mais si tout le monde pousse le projet dans le même sens, cela m'étonnerait qu'il n'y ait pas de résultat. Entre ne rien faire et laisser la situation dériver, nous avons choisi de faire cette proposition."

Vous avez décidé de demander une audience auprès du préfet. Quel appel lancez-vous aux autorités compétentes ?

"Le chômage relève de la responsabilité de tout le monde. Ce n'est pas qu'un problème de l'Etat, tous les acteurs doivent s'unir en période de crise. Nous demandons qu'il y ait une union face à cette proposition, que ce soit des chambres consulaires ou de l'ensemble de la classe politique. Il n'y a pas à défendre des intérêts personnels, mais d'agir pour une situation grave qui est le chômage. Nous devons créer l'union."

www.ipreunion.com

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