Le Port

La colère monte chez les anciens salariés de la SIB

  • Publié le 3 février 2015 à 11:16

Attendant désespérément des nouvelles de leur futur reclassement au sein du groupe Marbour, les anciens salariés de la SIB (Société industrielle de Bourbon) ne décolèrent pas. Et ce d'autant que le ministère du Travail vient d'acter le licenciement des salariés protégés, en contradiction avec la décision de la direction du travail...

Le jeudi 29 janvier dernier, Jocelyn Rivière, ex-délégué syndical, avait sonné le rappel des troupes afin de "mettre la pression" lors de la réunion de la commission paritaire. Sans grand succès. "On nous a dit que cela allait se régler, qu’il fallait du temps...", confie-t-il.

Mais ce temps, la trentaine d’anciens salariés de la SIB commence à le trouver bien long. Alors que le groupe Marbour, repreneur du site du Port via sa filiale Logysmar, avait annoncé une reprise d’activité avant la fin 2014, aucun mouvement ne pointe à l’horizon.

"Pour le moment personne n’a retrouvé un emploi", déplore Jocelyn Rivière. "Des promesses ont été faites lors de la dernière conférence de presse à la mairie du Port (le 12 novembre 2014, ndlr), mais on en est toujours au même point. On attend toujours l’ouverture du site, mais on nous dit que ce n’est pas pour maintenant car il paraît qu’il y a un problème administratif... ", raconte-t-il.

De quoi nourrir l’impatience, mais aussi la colère. "Il arrive un moment où on ne peut plus attendre ! On est en train de tourner autour du pot. Nous ce qu’on demande, c’est de pouvoir travailler et garder notre dignité. Car à partir du mois de mai, après la fin du congé de reclassement, tout le monde va se retrouver à Pôle emploi !", prévient l’ancien délégué syndical.

"Qu'on reprenne tout le monde !"

Un risque qui concerne également les salariés dits "protégés", soit les délégués du personnel, dont le licenciement a pourtant été refusé par la direction du travail le 17 juillet 2014. "On a reçu un courrier du ministère du Travail qui nous dit qu’on peut nous licencier... Je n’arrive pas à comprendre que le ministère aille à l’encontre de la direction du travail...", se désole Jocelyn Rivière.

Aussi pourrait-on assister dans les prochains jours à de nouvelles mobilisations de la part des anciens salariés de la SIB. "On verra avec nos collègues, mais on va mettre en place des actions, on ne va pas se laisser faire. C’est inadmissible. On nous dit que le licenciement économique n’est pas valable et aujourd’hui on se retrouve à la rue ! Je ne comprends pas...", déclare encore Jocelyn Rivière.

Poussé à bout, il souhaite désormais que le groupe Marbour aille au-delà de sa promesse d’embauche de 9 ex-salariés : "Ce qu’on demande maintenant, c’est qu'on reprenne tout le monde si le site rouvre ! On va être ferme là-dessus !", annonce-t-il.

www.ipreunion.com

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2 Commentaires
yvan
yvan
8 ans

courage !

Citoyen
Citoyen
9 ans

la décision du ministre du travail n'est pas une contradiction de l'inspection du travail, le ministre détenant simplement un pouvoir hiérarchique sur cette administration; il reste aux employés de procéder au recours contre la décision du ministre devant le Tribunal administratif qui se poursuivrait devant la cour d'appel de Bordeaux et qui finirait devant le Conseil d'Etat qui sera alors définitif...et dans l'absolu cela pourrait toutefois être un joli document qui pourrait ne jamais être appliqué. Il faut de la foi comme les salariés protégés de l'arast en avaient à l'encontre de la nassima fossoyeur du social.