Des dizaines de personnes ont manifesté

Réunion 1ère : les auditeurs montent au créneau

  • Publié le 24 août 2015 à 15:04

Une vingtaine de personnes s'est réunie ce lundi 25 août 2015 devant les grilles de Réunion 1ère à Saint-Denis pour soutenir certaines émissions menacées de suppression. La manifestation des auditeurs a été marquée par une pensée émue pour Sonia Tarby-Vélia. L'animatrice de la "Discothèque personnelle" avait fait une tentative de suicide quelques jours plus tôt.

C'est une "manifestation pacifique" qui s'est déroulée ce lundi devant les grilles de Réunion 1ère. Suite à un appel sur les réseaux sociaux, des dizanes d'auditeurs se sont spontanément réunies à partir de 13 heures. L'horaire n'a pas été choisi au hasard : c'est celle de la "Discothèque personnelle", l'émission animée par Sonia Tarby-Vélia.

Le programme est menacé par la nouvelle grille des programmes de la station publique. Suite à une réunion houleuse entre la direction et le personnel à ce sujet, l'animatrice avait fait une tentative de suicide dans les locaux de la Technopole de Saint-Denis. Bruno Vélia était présent ce lundi pour donner des nouvelles de sa compagne.

"J'ai eu Sonia ce matin. Elle m'appelle quand elle émerge un peu. On la force à beaucoup dormir. Elle est toujours aux urgences à Bellepierre. Son état de santé, physiquement, va très bien. Mais psychologiquement, il y a un travail de guérison qui sera très long", a-t-il témoigné sur RTL Réunion.

"Aujourd'hui, on a décidé de changer la grille radio en lui proposant une émission de 19 heures à 20 heures. On a tenté depuis plus d'un mois d'essayer d'avoir une communication avec le directeur de l'antenne radio qui n'a voulu rien entendre. [...] Nous sommes à Réunion 1ère, il faut garder une identité réunionnaise", précise Bruno Vélia.

En effet, d'autres émissions et chroniques locales pourraient disparaître lors de la rentrée médiatique de la radio. C'est ce qui a poussé Christine Grondin à mobiliser d'autres auditeurs autour d'elle. "Le fait de vouloir supprimer l'émisssion de Sonia et les autres est une aberration totale. Le motif de l'audimat est faux. La Discothèque personnelle est une émission qui a toute sa place", assure-t-elle.

Devant les grilles de la chaîne publique, l'auditrice a fait résonner le titre "Tu es un chrétien" de Micheline Picot. Une chanson qui aurait été privée d'antenne par les standardistes de la station, mais que Sonia Tarby-Vélia a tout de même diffusé dans son émission. "Une auditrice a fait une demande de programmation et son directeur lui a dit qu'il ne fallait pas passer cette chanson. Tout a commencé à partir de là", souligne Christine Grondin.

www.ipreunion.com

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2 Commentaires
TAGOUN
TAGOUN
8 ans

Beaucoup de bruit pour rien !

mécoué
mécoué
8 ans

A mon avis ce ne sont que des signes avant coureurs hélas de la disparition à terme de l'antenne locale et de son infrastructure.
A partir du moment que tous les émissions mêmes locales montent ou remontent à Paris pour nous être diffusées ( il n'y a pas hélas que la télé dans ce type de "ricochet", S.A.V , centre de paiement de service public sont "externalisés", sans que personne trouve à redire), la technologie permettant désormais de tout centraliser en "externalisant" à moindre frais, pourquoi maintenir en activité cette antenne locale ? Quelques correspondants locaux pour remonter éventuellement l'info à ..., et sur place on efface tout, même le nom.
Cette "vision" est valable aussi pour la presse écrite, une page d'infos locales, dans les grands quotidiens nationaux imprimés au jour le jour ici et... vive la modernité , avec les employés aux "Assez-dit" ?
Juste pour être complet, un directeur n'est que missionné, s'il n'est pas " zélé ", on le remplace...mais le plan se poursuit ?!
Science sans conscience..., il en est de même pour les applications technologiques non maitrisées par toujours plus automatismes outranciers et de productivités.
Défendre une émission c'est bien mais le danger hélas avec notre complicité est beaucoup plus sournois et grave....
Que pensent nos parlementaires, face à ce "dépouillement" qui se poursuit insidieusement ?