Les 9 et 10 novembre prochains, l'Université de La Réunion accueillera les 7ème rencontres Savoirs CDI, en simultané avec la ville de Poitiers. Sur le thème "éducation aux médias et à l'information", un concours de "capsules" vidéo a été lancé localement pour inciter les élèves à prendre la caméra et réaliser leurs propres court-métrages. Un premier atelier de formation à destination des enseignants volontaires avait lieu ce mercredi 9 septembre 2015, dans les locaux de Canopé à Saint-Denis.
"Dans un monde d'images, c'est primordial de maîtriser le langage. A travers ces capsules, les élèves vont faire des films et se voir proposer une éducation au regard et aux nouveaux médias." Voilà l'enjeu énoncé par Stéphane Tariffe, auteur-réalisateur en charge de l'atelier d'accompagnement à la conduite de projet vidéo. Entre deux visionnages de séquences des frères Lumières ou de Charlie Chaplin, l'intervenant souligne que le plus difficile reste "la partie technique". "Faire un film, c'est toute une chaîne de production que les enseignants et les élèves ne maîtrisent pas forcément, poursuit-il. La technique est au service d'une production. Même si l'on se limite dans les moyens mais que l'on cherche à donner du sens, on arrivera à faire un film qui se regarde et qui s'apprécie."
Les dix enseignants présents ce mercredi 9 septembre ont jusqu'au 30 octobre pour réaliser un maximum de "capsules", d'une durée de 2 minutes 30 maximum. Les prix seront dévoilés lors des rencontres Savoirs CDI. Même si le thème n'inspire pas forcément tous les participants ("Les médias aujourd'hui"), le but n'est pas de glaner les récompenses mais bien "d'impulser de nouvelles productions et de pérenniser la dynamique", explique Alexandra Maurer, coordinatrice du CLEMI (Centre de liaison de l'enseignement et des médias d'information) au sein de l'académie de La Réunion. La démarche est censée également répondre à une nouvelle prérogative ministérielle selon laquelle chaque établissement du second degré doit produire un média scolaire .
A travers ces vidéos, l'idée est que les élèves puissent "aborder des questions de droit à l'image, de citoyenneté mais également de s'interroger sur la trace qu'ils laisseront derrière eux", ajoute Alexandra Maurer. D'où le terme de "capsule". Il n'est pas exclu d'ailleurs que les travaux réalisés s'insèrent ensuite dans des parcours de formation à destination des enseignants ou servent de ressource pédagogique à destination des élèves.
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