Ce dimanche 14 août 2016, le chien Papy avait été retrouvé gisant sur la baie de Saint-Paul. Pris en charge par l'association RPA (Réunion protection animale), il était particulièrement mal en point et a fini par être euthanasié ce mercredi. Mais coup de théâtre : le propriétaire de Papy s'est manifesté, accusant la présidente du collectif d'avoir tué son chien. "Très malade" et "quasiment aveugle", l'animal aurait eu pour habitude de marcher au bord de l'eau. L'association menace de porter plainte.
Dents abîmées, hématome sur le haut du crâne, cœur au ralenti : le chien Papy a été retrouvé dans un état déplorable sur le baie de Saint-Paul ce dimanche. Au vu de ses poils emmêlés et trempés, l’animal a vraisemblablement échappé à la noyade. Les circonstances des faits étaient jusqu’à l’heure inconnues. L’hypothèse d’un chien battu et jeté à la mer a ainsi été soulevée par l’association RPA. En l’espace de quelques heures, Papy est ainsi devenu un symbole contre la maltraitance animale. Mais coup de théâtre ! Son propriétaire s’est manifesté sur Facebook en publiant un statut accusant la présidente du collectif d’avoir "tué son chien". Il poursuit ainsi : "C’était une femme qui l’avait sorti de l’eau avec des pêcheurs (…) Modjo, comme à son habitude, descend sur la plage et marche au bord de l’eau, mais il a dû se faire emporter par une vague". Une morale ponctue la publication : "Occupez vous de vos animaux au lieu de tuer ceux des autres !"
Incompréhension du côté de la présidente de Caroline Baroche-Cuozzo, présidente de l’association RPA, qui a recueilli le chien et l’a accompagné jusqu’à son dernier souffle. La polémique l’a poussée à annuler l’hommage prévu sur la baie de Saint-Paul en honneur à Papy. Sur la page Facebook du collectif, un statut relatant les faits et justifiant l’euthanasie du chien a été publié : "Il était malheureusement déjà "un légume". Il avait sombré dans le coma et ne se relèverait jamais". Des rapports d’hospitalisation de la clinique de Saint-Paul ainsi qu’un scanner et une décision collégiale viennent ensuite corroborer son propos. Le chien était "mal entretenu" et dans un "état déplorable". A son entrée à la clinique, il aurait également "eu plusieurs crises de convulsion et coma". La responsable du collectif menace de porter plainte contre le propriétaire de Papy, assurant que les "manquements" dans l’occupation de ses animaux "sont punis par les tribunaux, de plus en plus lourdement".
Si le débat était initialement centré sur la maltraitance animale, il est désormais détourné. Plusieurs publications sur Facebook affirment notamment que cette médiatisation de Papy traduit une volonté de faire passer les Réunionnais pour des barbares vis à vis des animaux. Mais le fond du problème reste le même : le chien est mort suite à un manque de soins. Comme en attestent les rapports cliniques, qui évoquent un animal présentant une tumeur, un pouls faible, un début d’ulcère à l’œil et des "bourres de poils et de sable". Au vu de la souffrance de l’animal, l’euthanasie a donc été prononcée. Une décision que regrette le propriétaire de Papy alias Modjo. En attendant, la législation oblige les propriétaires des animaux à les identifier par "puce électronique ou tatouage". Ce qui n’était pas le cas pour ce chien. Idem pour l’errance sur la voie publique, passible d’une amende de 160 euros.
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Desole pour le proprietaireSon chien souffrait trop