Les kits sont disponibles en pharmacie

[AUDIO] "Moi(s) sans tabac" : cap ou pas cap ?

  • Publié le 3 novembre 2016 à 10:42

Depuis le 1er novembre 2016, la France et La Réunion ont déclaré la guerre au tabagisme. Ce sont les volontaires qui sont visés, tandis que les moins motivés pourraient emboiter le pas de leurs amis fumeurs désireux d'arrêter. C'est d'ailleurs le principe du "Moi(s) sans tabac", dispositif emprunté aux Anglais qui ont le leur au mois d'octobre. Kit pour arrêter de fumer, conseils, gratuité des substituts voire aides financières de l'Etat sont promis pour dire stop à la cigarette. Même si l'opération est bien connue du public, celle-ci ne suffit pas toujours à s'imposer face au tabac.

Depuis quelques jours déjà, des affichettes recouvrent les portes des officines. Les têtes de gondoles présentent elles-aussi des gommes à mâcher, pastilles et autres patchs permettant d'arrêter de fumer. Le Moi(s) sans tabac est donc lancé. Pour sa première édition - dont les résultats se feront sentir (ou non) à la fin du mois de novembre - les pharmaciens distribuent gratuitement, sans justification, un kit d'information pour aider le fumeur à arrêter.

"Chère future ex-fumeuse, cher futur ex-fumeur, ce kit contient tous les outils pour vous aider à arrêter de fumer", arbore l'enveloppe cartonnée livrée par le pharmacien.

A l'intérieur, de la documentation, destinée à structurer ces 30 jours sans fumer. Calcul de son budget tabac pour prendre conscience de l'argent dépensé et des économies possibles, évaluation de sa consommation, conseils anti-stress et nutritionnels pour éviter la prise de poids... Le kit aborde tous les points noirs liés à l'arrêt du tabac. Dans les brochures, les contacts des services publics tabac-info-service ou encore manger-bouger sont régulièrement rappelés.

Pour Pierre, pharmacien à Saint-Denis qui distibue les kits, l'effet de groupe encouragé par l'opération semble être un moyen efficace d'arrêter de fumer. Il rappelle qu'il ne faut pas hésiter à s'adresser à un professionnel, un tabacologue ou un addictologue, apte à aider les personnes ayant une dépendance importante.

Malgré le bénéfice sur la santé, certains "accros" restent difficiles à convaincre. La prise de poids, les soucis, ou tout simplement le goût de fumer ne facilite pas la démarche.

Enfin, si la volonté seule n'est décidément pas de taille face à l'envie de fumer, le dispositif du "Moi(s) sans tabac" prévoit un accès facilité aux subtituts tabagiques, qui deviennent gratuits sur ordonnance ou encore la possibilité d'accéder à une aide financière de 150 euros par an, dans le cadre d'un sevrage tabagique. Comme le rappelait le pharmacien interrogé, les patchs, pastilles et autres dispositifs médicaux pour réduire sa consommation de nicotine, ne sont pas forcément plus onéreux que le tabac lui-même. Au contraire des économies sont possibles, tout en économisant sa santé.

www.ipreunion.com

 

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