AUDIO - VIDEO : Route du littoral

Pourquoi la réouverture sur 4 voies n'est pas prévue avant 6 semaines

  • Publié le 18 novembre 2016 à 12:11

Ils l'avaient annoncé juste après les deux éboulements survenus ce lundi 14 novembre 2016 et ils l'ont expliqué par le menu ce vendredi 18 novembre : la route du littoral ne devrait pas rouvrir sur quatre voies avant la fin de l'année, du fait de la complexité des travaux en cours. Le déblaiement mais aussi la réalisation de nouveaux dispositifs de protection vont prendre du temps. Ce matin, la Région et les entreprises intervenant sur le chantier faisaient le point.

D'abord, elles ont insisté sur le fait que les deux éboulements n'avaient rien à voir l'un avec l'autre: volume de roches tombées, causes et travaux nécessaires sont complètement différents, que l'on parle du premier éboulement survenu au PR6 + 100, ou du second, au PR 9+200, comme l'explique Anthony Rey, ingénieur géotechnicien au BRGM Réunion.

Concrètement, le premier éboulement est celui qui risque de poser le plus de problèmes et qui nécessite donc plusieurs semaines de travaux. Même si les chutes de pierre ont été moins importantes en volume, la zone est dangereuse et l'intervention des cordistes est périlleuse. Elle avait d'ailleurs été identifiée comme une zone instable, notamment après l'incendie de la Montagne et c'est pour cela que des travaux de purges avaient été effectués, la veille de l'éboulement.

Mais les experts et les professionnels l'assurent, "ce ne sont pas ces interventions qui ont causé l'éboulement, puisque les roches qui ont atterri sur la chaussées se sont détachées en amont de la zone de purge", précise Clément Bois, directeur de l'entreprise ROCS, qui réalise les travaux de sécurisation sur le périmètre.

Pour aller plus vite, les équipes de Rocs vont largement recourir à l'hélicoptère, mais la tâche à accomplir est conséquente. Un ouvrage provisoire a déjà été mis en place dans l'urgence ces derniers jours, pour éviter que d'autres roches ne tombent, mais les équipes travaillent à la construction d'un ouvrage définitif. "Ce filet pendu sur 6 porteaux va partir de 100 mètres d'altitude et descendre jusqu'à 10 mètres du sol environ", détaille Clément Bois.

 

"Aucun lien entre les deux éboulements"

Le second éboulement, au PR 9+200, qui était le plus impressionnant visuellement, est pour l'heure inexpliqué et s'est produit dans une zone qui n'était pas particulièrement instable, selon le BRGM. "Les deux événements n'ont aucun lien, qu'ils se soient produits le même jour relève du hasard", résume Anthony Rey, ingénieur géotechnicien au BRGM Réunion. 

A cet endroit, "les dispositifs de protection ont joué leur rôle et ont permis d'éviter le pire", selon les experts. Le plus gros des travaux consiste à faire tomber des "blocs résiduels", puis à déblayer les quelque 12 000 tonnes de roches tombées dans la fosse et reconstruire les dispositifs de protection.

 

 

Sur cette zone, c'est la SGTPS qui est à pied d'oeuvre, sur un "chantier difficile", où seules 4 à 5 personnes peuvent intervenir, un chiffre qui montera à une dizaine de personnes au moment du déblaiement, détaille Nadjim Bacar Fadhuli, dirigeant de la société.

 

 

 

"Si les conditions météorologiques sont bonnes, nous espérons que ces travaux se terminent avant ceux du PR 6", projette Eric Boiteux, directeur entretien et exploitation de la route, à la Région.

Un système 2+1 voies "moins efficace qu'il y a dix ans", du fait de l'équilibrage des flux Nord/Ouest

D'ici là, "la route restera basculée avec 2 voies dans le sens Possession/Saint-Denis le matin, jusqu'à 8 heures le matin, puis deux voies dans le sens inverse à partir de 8 heures", précise la direction des routes. Pour ce week-end du 18 au 20 novembre, la route restera basculée avec 2 voies dans le sens nord/ouest et le canal bichique dans le sens inverse. Elle devra également être complètement fermée deux ou trois week-end.

"Le problème c'est qu'il y a dix ans, le trafic Ouest/Nord le matin et Nord/Ouest le soir était nettement inférieur au trafic dans le sens inverse, mais depuis quelques années, le flux est quasi-identique. Du coup, dès qu'on passe à une voie dans un sens des sens de circulation, d'importants bouchons se forment", constate Eric Boiteux.

Certains automobilistes pestent d'ailleurs de se retrouver derrière les camions qui interviennent sur le chantier de la route du littoral, mais pour le conseiller régional Dominique Fournel, le bal des camions "ne pose pas de réel problème".

 

 

 

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2 Commentaires
CHABAN
CHABAN
7 ans

Je ne suis pas un spécialiste mais cela me donne tout de même l'impression qu'on se fiche un peu du monde!
La route/falaise est dangereuse et par conséquent on va vous mettre dessous pendant des heures !

C'est cohérent

nourry974
nourry974
7 ans

circulation par N°pair et impair comme à Paris , est ce possible ou pas? que la region (CINOR) mette + de bus entre possession st denis et 2 gendarme à chaque bout!