
En l’absence de revendications, le gouvernement a dans un premier temps attribué ces attentats à l’ETA. "Il est absolument clair que la formation séparatiste ETA cherchait à faire une attaque avec des vastes répercussions" assure Angel Acebes, ministre de l’Intérieur de l’époque. Mais face au manque de preuves contre le groupe basque, la piste islamiste devient de plus en plus clair jusqu’à devenir irréfutable avec la revendication de Al-Qaida, corroborée par un faisceau d’indices accablantes. Composée en grande partie de Marocains, cette cellule terroriste avait ciblé l’Espagne à cause de sa participation au conflit irakien.
La piste ETA finalement mise de côté, l’enquête avance rapidement en enchainant les arrestations avec un total de 29 personnes. Trois des douze auteurs matériels et 23 complices sont jugés le 15 février 2007 pour les attentats perpétrés à Madrid. Au final, sept accusés sont acquittés avant que le jugement du tribunal suprême en 2008 réduit la peine de cinq condamnés et en acquitte cinq autres.
Outre le désarroi logique de la population, ces attentats qui ont eu lieu trois jours avant les élections législatives, ont provoqué un véritable chamboulement politique. Favori des sondages, le Parti populaire de José Maria Aznar subit les contrecoups de ces évènements mais surtout, le retour de bâton des propos de son leader qui est accusé d’avoir voulu manipuler l’opinion publique, en accusant immédiatement ETA. Le Parti socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero remporte finalement les élections du 14 mars et annonce presque immédiatement le retrait des troupes espagnoles d’Irak.
cl/www.ipreunion.com
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