Personnes homosexuelles, bi et trans : les candidats à la présidentielle interpellés

Douze résolutions pour le bonheur et le respect : vous approuvez ?

  • Publié le 16 mars 2017 à 02:00

La fédération Total Respect, qui oeuvre pour les droits des personnes LGBT (lesbiennes, gaies, bi et trans) de l'Outre-mer et de la France, s'apprête à fêter sa douzième année d'existence et interpelle les candidats à la présidence de la République, 40 jours avant l'élection. L'association leur demande d'approuver les douze résolutions prises à l'issue des premiers états généraux des Français d'Outre-mer LGBT, au nom "du droit au bonheur et du respect".

Le 14 février dernier, se tenait, au sein du ministère de l'Outre-mer, les premiers Etats généraux des Français d'Outre-mer LGBT (Lesbiennes, gay, bi et trans). Les questions liées à l'orientation sexuelle ainsi qu'à l'identité de genre y ont été abordées et débatuées lors d'une première phase, à l'issue de laquelle 12 engagements ont été pris, en faveur des droits des personnes LGBT. La deuxième, qui prévoit la publication de ces actes, a commencé.
 
Dans le même temps, la fédération Total Respect interpelle les candidats à l'élection présidentielle et leur demande d'approuver les douze résolutions prises ci-après. "Acceptent-ils, acceptent-elles pleinement la diversité que nous incarnons à plus d’un titre ?" avait lancé le président de la fédération, Stéphane Ducamp.
 
A l'issue des Etats généraux des Français d'Outre-mer LGBT (Lesbiennes, gaies, bi et trans) les résolutions suivantes ont été adoptées :
 
I. - Les Français/es d'outre-mers ont, comme tou/te/s les Français/es, comme tout être humain, le droit au bonheur et au respect : parmi il/elle/s, à égalité, les Français/es d'outre-mers LGBT (lesbiennes, gay, bi et trans) - notamment, de la dispora ;

II. - Les institutions de la République, les associations et personnalités qualifiées ultramarines ou LGBT présentes déclarent leur solidarité avec les Français/es d’outre-mers LGBT (qu’i/elle/s soient outre-mers ou de la diaspora, notamment hexagonale). Elles appellent à la mise en œuvre par l’État, par les collectivités territoriales ou par la société civile des objectifs suivants, propices à la réalisation des principes précités, dans le respect des valeurs de la République: "Liberté, Égalité, Fraternité" :

1. - Prolonger la phase I des #ÉgomLGBT, ouverts le 14 février 2017, par une phase II de publication des actes de ladite phase I puis de mise en œuvre et de suivi des actions suivantes auprès de l’ensemble des Français/es d’outre-mers LGBT ;

2. - Soutenir la Fédération Total Respect (Tjenbé Rèd) dans sa mission, menée depuis le 15 mars 2005, de développement outre-mers comme dans l’Hexagone et de coordination entre outre-mers et entre les outre-mers et l’Hexagone, permettant ainsi la formation d’un tissu solidaire entre associations LGBT et ultramarines ou alliées (ce, le cas échéant, au vu notamment de l’exiguïté de l’espace géographique et de la population de référence de chacune) ;

3. - Lutter par le droit, le plaidoyer, l’éducation populaire ou la promotion de la culture, des arts et de la recherche contre les LGBT-phobies (lesbophobie, gaiphobie, biphobie et transphobie), auprès des jeunes publics ultramarins ou de publics ultramarins isolés (notamment, de publics âgés, ruraux ou en situation de handicap) ;

4. - Promouvoir et soutenir le tourisme "LGBT friendly" dans les départements et territoires d’outre-mers;

5. - Fortifier la coopération contre les LGBT-phobies avec les pays et territoires voisins des départements et territoires français d’outre-mers ;

6. - Déconstruire les stéréotypes qui stigmatisent les minorités ultramarines (notamment en soutenant, en lien étroit avec les associations LGBT et ultramarines, le développement d’une section ultramarine du rapport annuel de l’association "SOS homophobie", relative à l’ensemble des Français/es d’outre-mers LGBT) ;

7. - Favoriser la médiation familiale sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre auprès de l’ensemble des Français/es d’outre-mers;

8. - Accompagner les personnes trans ou intersexes selon les pratiques validées par leurs associations, outre-mers comme dans l’Hexagone ;

9. - Nommer et soutenir des correspondant/e/s ou coordinateur/e/s régionaux des politiques de lutte contre les LGBT-phobies dans chaque département et territoire d’outre-mers ;

10. - Tenir des États généraux du sida parmi les Français/es d’outre-mers ;

11. - Lancer une campagne de prévention du sida à destination du public ultramarin bisexuel ou gender fluid ;

12. - Affermir la solidarité contre les IST, le VIH et le sida avec les pays et territoires voisins des départements et territoires français d’outre-mers.

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