[VIDEO] Avec l'association de défense des agriculteurs réunionnais

Les éleveurs demandent l'éradication des maladies touchant le cheptel bovin péi

  • Publié le 31 mars 2017 à 13:33

Ce vendredi 31 mars 2017, une vingtaine d'éleveurs s'est réunie face à la préfecture, sous l'égide de l'Adefar (Association de défense des agriculteurs réunionnais). Exténués et ruinés, ils subissent le joug d'une crise sanitaire qui n'en finit plus de traîner. Si les arrêtés ministériels excluant l'île de la lutte contre la leucose bovine ont bien été annulés par le Conseil d'État, le collectif réclame l'éradication totale des maladies touchant le cheptel bovin péi

"Pendant onze ans, on a interpellé les politiques, les administrations... aujourd'hui, on souhaite interpeller les consommateurs" indique Daniel Bègue, président de l'Adefar (Association de défense des agriculteurs réunionnais). Autour de lui, une vingtaine d'éleveurs brandit des pancartes "Stop au scandale sanitaire". Un "stop" répété maintes et maintes fois alors que les cheptels péi s'affaiblissaient de jour en jour, touchés par la leucose bovine enzootique (LBE), l'anaplasmose et autres maladies.

 

 

Le 20 mars 2017, le collectif obtient une maigre victoire, sans doute trop tardive. Le Conseil d'État annonce l'annulation de l'arrêté ministériel excluant La Réunion du champ de lutte contre la leucose bovine pris en octobre 2015. Obligeant ainsi la réglementation contre le virus à être appliquée sur le département comme ailleurs en France. Une vitoire au goût amer, précise Daniel Bègue : "Aujourd'hui, ce sont nos enfants, nos petits-enfants et nous mêmes qui mangeons des animaux porteurs de maladie".

 

 

L'association demande aujourd'hui l'éradication totale de ces maladies dans les cheptels. Cette demande passe par le soutien des consommateurs, dont certains étaient présent près des jardins de la préfecture ce vendredi. Avec, à la main, un livret indiquant l'ensemble des actions menées par l'Afedar depuis déjà onze ans. Des éleveurs ruinés se retrouvent aujourd'hui dans l'impasse. Mais, avant toutes subventions, ils demandent l'abattage des bêtes malades pour repartir d'un nouveau pied. "On veut que l'agriculture retrouve ses lettres de noblesse, c'est à dire nourrir sainement la société et non l'empoisonner" souligne Daniel Bègue avant de conclure ainsi : "C'est à nous, consommateurs, d'ouvrir nos yeux et pas seulement notre bouche".

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4 Commentaires
bob
bob
6 ans

Et quand les vétérinaires auront tué toutes leurs vaches malades ces éleveurs vont manifester pour réclamer des subventions et des aides financières.

SOWETO
SOWETO
6 ans

L’éradication des maladies dans les cheptels réunionnais passe par la mise en place d'un plan de lutte contre les vecteurs de ces affections et plus particulièrement contre les stomoxes mouches piqueuses des bovins et du bétail, contre les tiques qui véhiculent des maladies graves du sang souvent mortelles (Ambliomma variegatum, Boophilus microplus...) de la lutte contre les phlebotomes (espèce de moustique qui transmet également les maladies..., de la recherche systématiques des maladies qui pourraient être transmises par la monte publique des taureaux reproducteurs (vibrio foetus, trichomonas...) et enfin l'interdiction totale d'importation des animaux vivants qui est la voie élective d'entrée des maladies dans notre département. Quand le pouvoir public aura compris cela l’élevage à la Réunion gagnera une bataille. Notre île est un milieu fermé et si on ne devrait pas laisser entrer des maladies qu'on arrive plus à contrôler. Madame Bello a été la seule à avoir compris ce mécanisme.

bob
bob
6 ans

Et quand les vétérinaires auront tué toutes leurs vaches malades ces éleveurs vont manifester pour réclamer des subventions et des aides financières.

CHABAN
CHABAN
6 ans

C'est scandaleux !