Il présente son livre : Que vive La Réunion !

La rupture selon Wilfrid Bertile

  • Publié le 28 août 2017 à 16:00

Wilfrid Bertile vient de sortir son dernier ouvrage : Que Vive La Réunion ! Les possibilités d'une île. Une présentation effectuée ce lundi 28 août 2017 dans un hôtel de Saint-Denis. L'ancien maire de Saint-Philippe détaille son analyse liée à la situation économique et politique du département. (Photo d'archives)

 

Il veut porter un projet politique de rupture. L’ex-député évoque d'ailleurs les prochaines assises de l’Outre-mer. Et veut profiter des élections sénatoriales du 24 septembre pour bénéficier d'une tribune. Objectif : partager ses idées.  Il n’écarte pas non plus la possibilité de revenir sur la scène politique. Monsieur Bertile réagit à une éventuelle candidature au scrutin de septembre. Son nom revient souvent dans sa famille d’origine du Parti socialiste (PS).

"Je désire bâtir une Réunion nouvelle. Les sénatoriales sont un épiphénomène. Si j’étais au Sénat, cela me permettrait d’avoir une légitimité et d’incarner ce projet qui est une base pour l’avenir. Il peut être porté par des jeunes générations ou d’autres élus. Mon livre commence par un appel à ces responsables politiques en leur disant de porter un projet politique", lance-t-il avant d’inviter la gauche réunionnaise à se rassembler. À l’instar de la plateforme de la droite locale.

Selon lui, "la gauche préfère perdre séparément que de gagner ensemble. Le PCR présentera un candidat. Le PLR envisage aussi d'en présenter un." "S’il y a un candidat socialiste, je serais derrière lui. Si  Christian Annette est candidat, je serais derrière lui. Si jamais, Pour La Réunion (PLR) le récuse pour que son propre prétendant représente toute la gauche du gouvernement non communiste, cela posera un problème aux socialistes car nous sommes bien plus nombreux que le PLR", prédit l’ancien vice-président de la Région Réunion.

- Passeur d'histoire -

Si le PS n'envoie pas de prétendant, il envisage d’y aller. "Je demanderai à mes amis socialistes si on doit relever le gant ou pas. En théorie, je devrais y aller car c’est une tribune même s’il n’y a pas de victoire politique au bout. Si les maires m’invitent dans leurs conseils pour que j’explique mon projet et qu’il y a déjà 100 grands électeurs sur 1300 qui sont convaincus, c’est déjà 100 personnes de sensibiliser. Mon envie c’est d’expliquer ces orientations." Les résultats des dernières présidentielles et législatives l’interpellent.

Il pointe un vote de "souffrance" avec le score en faveur de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen. Et dénonce le fort taux d’abstention lors de l’élection des députés en juin 2017. Wilfrid Bertile se voit en passeur d’histoire auprès des nouvelles générations. "J’ai été élu en 1971. Presque 50 ans plus tard, je pourrai faire le même discours sur le chômage, l’illettrisme, le logement… J’ai voulu faire un projet de rupture via une approche systémique des problèmes." L’ancien secrétaire général de la Commission de l’Océan indien qualifie "d’échecs" les politiques publiques menées depuis la départementalisation en 1946.

Dans son œuvre, il appelle ansi à une nouvelle gouvernance, à une obligation de résultats et à une évaluation de ces politiques. "Notre indice de développement humain accuse 20 ans de retard par rapport à la métropole. Il y a une différence structurelle de nature entre l’île et la France continentale. On ne peut pas appliquer les mêmes méthodes", constate-t-il. Monsieur Bertile dévoile cinq orientations stratégiques. Notamment le développement endogène des ressources réunionnaises afin de favoriser la production locale. Ou encore la solidarité avec les plus démunis et l’ouverture de La Réunion sur le monde.

- "Il faut du sur-mesure" -

"On ne doit pas se positionner sur un rattrapage mais il faut du sur-mesure, pas du prêt à porter. C’est ça la vraie rupture. Il faut aussi mettre fin à la fracture sociale et territoriale. Ces mesures stratégiques s’imbriquent et peuvent être déclinées de façon opérationnelle. Nous devons mettre notre territoire au cœur des politiques publiques en existant, en étant visible", souligne-t-il. Wilfrid Bertile termine sa démonstration en évoquant l’économie de production de marchandises et de services.

"Nous devons mettre en valeur les TAAF qui ont un potentiel halieutique considérable, l’ananas Victoria ou la vanille. Je suis pour la continuité territoriale avec l’Europe avec un fret zéro", glisse-t-il afin de conclure sur ses différentes propositions. Si le PS péi se cherche un programme pour les sénatoriales, Monsieur Bertile en a un déjà ficelé...

ts/www.ipreunion.com

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1 Commentaires
KUNTA KINTé
KUNTA KINTé
6 ans

O T Wilfrid Bertile envoie un télex à annette gilbert . Philippe naillet , le petit rapporteur te répondra , l'image est parlante