L'association réclame des aides

La Croix-Rouge de La Réunion va mal

  • Publié le 7 septembre 2017 à 11:25

Ce jeudi 7 septembre, la Croix-Rouge Française de La Réunion a rencontré la députée Ericka Bareigts pour lui faire part des diverses difficultés auxquelles elle est confrontée. Principalement une inégalité dans la gestion de l'aide alimentaire sur le territoire réunionnais. La direction territoriale souhaite, d'ailleurs, que les aides dont bénéficient la Banque Alimentaire des Mascareignes (BAM) "soient réparties équitablement" avec la Croix-Rouge de La Réunion.

 

33.000, c’est le nombre de personnes recevant l’aide alimentaire que la Croix-Rouge Française a recensé pour l’année 2016. Un nombre qui ne cesse d’augmenter. Au premier semestre 2017, l’association compte 1082 bénéficiaires supplémentaires par rapport à celui de l’année précédente.

Les colis alimentaires sont essentiellement composés de produits des Fonds Européens de l’Aide aux plus Démunis (FEAD). Ce dispositif a pour but de répartir les denrées entre la Croix-Rouge à 47% et la BAM à 53% depuis 2016. En 2017, le fonctionnement du FEAD change. Une enveloppe budgétaire sera accordée à la Croix-Rouge pour permettre l’achat des denrées à distribuer aux bénéficiaires de l’aide alimentaire.

Toutefois, l’association qui se retrouve confrontée à un problème budgétaire quant à la gestion et à la distribution des denrées souhaite l'équité financière. " On n’a pas le même traitement que l’autre tête de réseau qui elle a des subventions. On souhaiterait que les pouvoirs publics et collectivités prennent en compte nos demandes ", explique Robert Moutalou, président du territoire de la croix rouge française à La Réunion. Ainsi, la Croix-Rouge souhaite que l’enveloppe globale allouée à la BAM puisse être réparti à hauteur de 53% pour la BAM et 47 % pour la CRf ;

- Manque de contrats aidés - 

Ericka Bareigts souhaite elle aussi qu’il y ait une vraie égalité de traitement entre les associations en charge de faire la répartition des colis alimentaires : " Il y a des gens derrière qui attendent. Une personne qui habite plus près d’une antenne de la Croix rouge sera discriminée par rapport à celle qui habite près de la BAM ".

A ces difficultés financières s’ajoutent des manques de moyens humains. La Croix-Rouge se retrouve confrontée à un possible non prolongement de deux de ses contrats aidés (secrétaire, livreur/manutentionnaire). Ericka Bareigts, quant à elle s'est engagée à faire remonter les besoins en personnel et en contrat aidé mais aussi en budget à l'Etat et aux collectivités locales.

Pour venir à bout de ces difficultés, Robert Moutalou estime qu'une aide de 80 000 euros serait nécessaire. "Il faudrait une gestion alimentaire pour les bénéficiaires et non pour les égos", conclut le président du territoire. 

 

de/www/ipreunion.com

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